Dès le milieu des années 80', dans le soucis de faire face à la kyrielle de problèmes qui se dressait devant eux, les Sénégalais avaient vite pensé que la promotion de l'unité et de la solidarité pouvait etre un solide levier sur lequel ils pouvaient s'appuyer.
C'est ainsi que furent créées les premières associations, instances de réflexions et de prise de décisions pouvant contribuer à l'amélioration de leurs conditions d'existence. Trois principaux objectifs sont généralement assignés à ces structures: • promouvoir l'unité et de la solidarité entre les Sénégalais • favoriser leur bonne entente avec les institutions locales et leur insertion harmonieuse dans le tissu socio-économique et culturel du pays d'accueil. • renforcer la coopération italo-sénégalaise. Au fil des années, l'augmentation rapide du nombre de Sénégalais à travers les regroupements familiaux et les diverses lois de régularisation des migrants en situation irrègulière aidant, on assistera à l'émergence de divers types d'associations avec des objectifs bien définis: • Les associations communautaires que l'on trouve à toutes les entités territoriales (communes, provinces, région ..). Elles ont pour missions d'informer , d'assister et d'orienter leurs membres.Elles jouent aussi le role d'interface entre les institutions et la communauté. • les associations religieuses (associations catholiques) ou confrèriques plus connues sous le nom de Dahira dont les principaux objectifs restent le renforcement de la foi religieuse et la promotion de l'enseignements de nos guides religieux. • Les associations de provenance qui, à travers les cotisations des membres ou des partenariats, parviennent à construire des écoles , des postes de santé, des mosquées , des églises ou à créer des fonds de solidarité pour le rapatriement des dépouilles mortelles ou apporter assistence aux membres malades ou en difficulté. • les associations ethniques dont l'objectif principal est la promotion de la langue et de la culture d'une ethnie ( Association des Fulbé d'Italie (AFI); Ndefling (Sèrères)... Malgré leur multiplication et leur dynamisme, les associations souffrent de maux qui ont pour nom...: • Manque de moyens: Les membres ne s'acquittent généralement pas de leurs cotisations annuelles. • Absence de légitimité de certains dirigeants ou de légalité des associations • bas niveau d'instruction de certains dirigeants impactant nègativement sur la crédibitè de l'association. • Conservatisme débordant qui ne favorise pas l'implication des nouvelles générations, héritières légitimes, qui militent pour l'innovation et l'adaption des associations à leur mode de penser et d'agir. De grands défis restent aujourd'hui à relever: • le faible niveau de conformité des associations aux lois régissant le tiers-secteur limitant ainsi leur possibilité de bénéficier des opportunités offertes par la loi 125 de 2014 dans le domaine des projets de coopération. • L'absence d'initiatives concrètes visant à promouvoir l'initiative privée de la diaspora sénégalaise tant en Italie qu'u Sénégal. • La quasi inexistence de fédérations inclusives et suffisamment représentatives au niveau provincial, régional et national. • L'absence d'initiatives concrètes à meme de réussir la transition entre les pionniers et les nouvelles générations prenant en compte les caractériques marquantes et les exigences de ces dernières.Cela éviterait une potentielle cassure de la dynamique.
Adama Guèye Président Di.S.SO