Entretien exclusif avec Monsieur Mayoro Mbaye : «Aujourd’hui, je suis contraint à l’exil pour avoir subi le plus grand complot judiciaire du Sénégal …»
Présentez-vous à nos lecteurs ?
Je m’appelle Mayoro MBAYE je suis un Citoyen sénégalais, né quelques mois après les indépendances et aura passé toute sa vie au Sénégal pour y avoir fréquenté l’école publique du primaire à Ouagou Niayes, au Lycée Van Vollenhoven et enfin la Faculté de droit de l’Université de Dakar.
Une riche et tumultueuse carrière professionnelle dans le secteur privé, administrateur et investisseur dans plusieurs secteurs d’activités allant des services aux industries.
Aujourd’hui, je suis contraint à l’exil pour avoir subi le plus grand complot judiciaire du Sénégal impliquant des Notaires, une justice totalement au service d’un homme avec toutes les manipulations dans un environnement politique corrompue qui a fini sur une période de vingt et un an, à faire main basse sur ma liberté d’aller et de venir, mes biens et mes investissements. Tout cela a été possible à la suite de la confection par le Notaire Maitre Papa Sambare DIOP de faux documents gardés dans les officines de Maitre Ndeye Bineta THIAM notaire à Pikine et Maitre Jean Paul SARR Notaire à Dakar sous le regard coopérateur d’une Chambre des Notaires qui viole ses propres textes.
Voulez-vous revenir avec sur les soucis qui vous ont valu des antécédents judiciaires ?
Mes parents sont originaires de Dahra Djoloff l’école coranique de mon grand-père Serigne Mayoro MBAYE ou je suis allé en 2000 à l’élection du Président Abdoulaye WADE investir dans le social par la construction d’un centre de santé au bénéfice des populations du terroir et l’érection de différentes autres structures dont des salles de classe à l’école primaire, des routes et un accompagnement des associations de femmes et de jeunes. C’est là ou un vaste complot qui se mit en place et destiné à m’effacer de la vie publique du Sénégal et tout cela orchestrer par l’utilisation de mon propre cousin germain et associé.
Ce furent une série d’emprisonnements inédits allant des instructions données à Madame Seynabou Ndiaye ma camarade de promotion de faculté nommée Doyenne des juges. Pour cette arrestation, je fus informé par un menuisier ayant assisté à toute la discussion sur mon arrestation programmée et planifiée entre des juges à domicile. Une jurisprudence inédite marquée pour une première fois dans l’histoire judiciaire du Sénégal qu’un citoyen paye à son débiteur la somme de 200 000 000 Francs pour une soi-disant dénonciation calomnieuse et passé deux ans de sa vie en prison. La seconde décision similaire est celle qui a empêché Monsieur Ousmane Sonko d’être candidat aux élections présidentielles. Le rapport de la commission nationale de lutte contre la corruption, la non transparence et la concussion dirigée par l’Inspecteur Général d’Etat Moustapha TALL est resté à ce jour dans les tiroirs ainsi le second rapport du juge Oumar GAYE demandé par le Président Abdoulaye WADE.
Votre nom a été souvent associé à Maritalia, c’est quoi le problème ?
Maritalia fut créée en 1984 par un grec du nom de Spiros Dimitri Dimoulas utilisant plusieurs prête noms sénégalais. En acceptant de rejoindre la structure, je ne me doutais guère du montage juridique utilisé à l’époque que j’ai fini par découvrir en interne avant de décider mon cousin germain Alioune NDIAYE le principal animateur à organiser le retour du contrôle de la société à des sénégalais. C’est ainsi après rachat de toutes les parts sociales, nous sommes devenus les deux seuls actionnaires. Le Groupe avait fini par grandir pour intégrer plusieurs nouvelles entités dans plusieurs secteurs allant des industries de l’armement maritime, l’emballage, au négoce et aux télécommunications etc. le Tout va basculer quand, aidé par le Notaire Maitre Papa Sambaré DIOP vice-président de la Chambre des Notaires à l’époque et proche des Wade ensuite sous l’ère Macky Vice-Président de la CENA , ils ont fabriqué des faux bulletins de transferts de mes parts sociales dans les différentes sociétés et avec une complicité certaine de juges et de politiciens. Tout le monde se souvient des premiers numéros du journal le Quotidien parlant de juges corrompus liés à cette affaire mais aussi de ma comparution devant le juge correctionnel suite à une citation directe du Doyen des juges Mahawa Semou DIOUF un fait inédit qui oppose un citoyen à un juge et pas des moindres qui finit par retirer sa procédure en pleine audience. Aujourd’hui cette affaire est devant la chambre des Notaires dont la Présidente Madame Aida Diawara DIAGNE a reçu depuis deux semaines la sommation interpellative de l’huissier lui enjoignant avec sa commission de discipline tels que les y obligent le Statut des Notaires et les différents textes règlementant cette profession, de faire sortir les documents faux visés dans plusieurs correspondances concernant ces entreprises et d’autant que le principal concerné Maître Papa Sambare Diop a reconnu sous la plume de son avocate Maître Nafissatou Diouf MBODJ ,depuis les 15 octobre 2003 et le 7 novembre 2003 sa participation en toute connaissance de cause à la certification des actes frauduleux contestés et que par mon enquête j’ai pu situer chez Maitre Bineta THIAM et Jean Paul SARR aussi un autre camarade de promotion de la faculté tous coupables de recel de faux.
Nous savons que vous êtes porteur d’un certain nombre de projets pour le Sénégal, voulez-vous revenir avec nous sur ces projets ?
Le Président Macky SALL une connaissance du campus social de l’Université alors Premier Ministre et ensuite Président de la République ne sera pas mieux si ce n’est pas de regarder ses ministres et ses directions nationales bloquer tous mes projets d’investissements. Je vais vous dire si le Sénégal a pu construire cinq hôpitaux c’est parce que j’ai fait venir le groupe Eurofinsa et leur succursale Ellipse Project à Dakar et signé un contrat avec eux mais je fus exclu de tout le processus et jeté en prison. Lorsque j’ai fait mettre dans le contenu local du pétrole et du Gaz le transport maritime des hydrocarbures et crée la société Navigsen, le dossier fut bloqué entre la Présidence de la République, le ministère du Pétrole et Petrosen. Quand j’ai proposé la société Water Today pour faire de la désalinisation une alternative au déficit de production d’eau par un navire avec mes partenaires norvégiens du Nord au Sud du Sénégal les courriers sont restés bloqués à l’APIX et moi-même chassé du pays pendant qu’on signe un contrat dangereux et aléatoire sur 25 ans afin de permettre l’achat d’eau à une infrastructure à terre. Quand j’ai pris l’initiative de faire adhérer le Sénégal comme premier pays africain membre de la prestigieuse fédération internationale de Sport des pompiers et des sauveteurs pour promouvoir le développement des secours dans un pays producteur de gaz et de pétrole et aussi le volontariat dans ces métiers à l’instar des meilleures pratiques mondiales avec mes ressources financières propres, les dossiers sont restés bloques entre les Ministères de l’intérieur et du sport.
Apparemment la concrétisation de ces projets fait face à un certain nombre de difficultés, voulez-vous éclairer notre lanterne ?
Aujourd’hui avec les nouvelles autorités je fonde non seulement un espoir pour que toute la lumière soit faite immédiatement sur cette affaire qui dure depuis 24 ans après avoir cassé les bases familiales et sociales, mis plusieurs jeunes au chômage démontrant en même temps toute la fragilité de nos institutions. Je viens de publier aux Editions du PANTHEON un ouvrage intitulé : Contre qui se battre ? La mort des Institutions paru le 02 Avril 2024 comme pour marquer une ère nouvelle devant permettre de concrétiser deux projets majeurs qui me tiennent à cœur à savoir : la Citadelle Industrielle de Thiès à la place de la Citadelle du Silence qui crée des bandits, en favorisant l’internationalisation de la production italienne dans plusieurs secteurs industriels clé mais aussi ériger les deux PIED que sont le Pôle Industriel et Expérimental de Dahra pour désengorger Dakar, fixer les populations dans leur terroir et enlever les animaux de la Capitale et le Plan d’Investissement des Émigres du Djoloff. Relancer Navigsen en invitant mes partenaires découragés de la Société Nationale de transport maritime des hydrocarbures indispensable puisque j’ai fini de recenser plus de 350 officiers et mécaniciens formés à l’Ecole Nationale de Formation Maritime et réduits au chômage.
Il ne faut se leurrer, il faut de vrais entrepreneurs pour faire des entreprises viables et pérennes mais pas des suiveurs et des opportunistes affairistes qui vivent de magouilles et de corruption.
Je salue le dynamisme et l’abnégation de notre jeune Président et son Premier Ministre pour leur courage qui font la fierté de plusieurs africains que je rencontre durant mon exil forcé. Je suis l’une des rares personnes à savoir ce qu’ils ont vraiment enduré pour avoir vécu pire sans avoir fait de politique dans ma vie au sens que donne nos théoriciens à ce vocable. Je remercie aussi à travers votre journal le nouveau Garde des Sceaux Ministre de la Justice pour son intervention décisive jadis alors qu’il était au parquet de la République et que mes ennemis partaient agresser mes enfants mineurs devant leur école avec des lettres anonymes pendant que je croupissais en otage à Rebeuss.
Votre mot de la fin.
Il faut la vérité, le pragmatisme et le réalisme pour préserver la paix et enfin sortir notre pays des difficultés. Pour ce combat contre le sous-emploi de nos enfants j’ai mes armes !
Entretien : Malick Sakho
