Il est de ces Plumes qui ne s’écrivent pas elles-mêmes mais qui prolongent une histoire.
Abdoulaye Tassé Ndiaye est de celles-là. Il appartient à cette race de lettrés qui ne prennent pas la parole pour l’ego, mais pour la transmission.
Car ce qu’il incarne, ce n’est pas seulement la compétence du professeur, la rigueur du chercheur ou l’aisance de l’intellectuel : il est le petit-fils de Sidy Alboury Ndiaye, et par ricochet le petit-fils d’Alboury Ndiaye, Bourba Djolof.
Ce détail généalogique n’est pas décoratif : c’est le souffle de toute une lignée.
Une lignée qui n’a jamais confondu parole et frivolité, héritage et posture.
Avec Convictions Résilientes : Sonko au cœur, Abdoulaye Tassé signe plus qu’un essai.
Il dépose un témoignage, un regard, une conscience.
Il revient sur les secousses sanitaires du Covid 19, mais dévoile surtout le basculement politique et social qui a traversé le Sénégal ces dernières années.
Il y rend hommage à un homme qui a marqué un tournant générationnel : Ousmane Sonko.
Mais ce n’est pas un hommage aveugle.
C’est une analyse, une mise en perspective, un regard intellectuel sur un phénomène politique qui a ouvert des brèches, réveillé des consciences, et obligé l’élite à se repositionner.
Tassé ne se contente pas de raconter ; il contextualise, il argumente, il place le débat au niveau de la pensée.
C’est le professeur qui parle, le chercheur qui agence, l’intellectuel qui ouvre des pistes.
Dans le Djolof, la grandeur a toujours été un devoir.
Et Tassé, par son œuvre, prolonge cette tradition de noblesse du sens, et de dignité dans l’engagement.
Il n’a jamais renié son terroir.
Il l’a représenté, il l’a défendu, il l’a honoré.
Ce livre est aussi , et peut-être d’abord ,un acte de fidélité envers les valeurs des anciens.
Et dans chaque mot, dans chaque réflexion, on devine la présence de ceux qui l’ont précédé.
Et oui, avec toute la force de la vérité et sans flatterie inutile :
son père serait fier.
Que Dieu l’accueille en Sa lumière et que son âme repose en paix.
Abdoulaye Tassé Ndiaye n’a pas écrit un livre pour remplir une bibliothèque.
Il a inscrit sa pensée dans la continuité d’une lignée, et au service d’une génération.
Cet ouvrage n’est pas seulement une lecture recommandée.
C’est un moment de conscience.
Un fragment d’Histoire.
Un acte d’héritier ,qui honore le Djolof, qui assume sa filiation, et qui apporte, pierre après pierre, sa contribution à la construction de ce Sénégal que nous voulons digne, éclairé, et debout.

Malick Sakho