Sous la présidence du ministre de la Microfinance et de l’Économie sociale et solidaire, Dr Alioune Dione, le gouvernement du Sénégal a officiellement lancé le Pacte pour l’Inclusion Financière Universelle (PACTIFU). Ce cadre d’action, fruit d’une collaboration entre le ministère et l’Association Professionnelle des Institutions de Microfinance (APIM), marque une étape majeure dans la stratégie nationale d’inclusion économique et sociale. Dans son allocution, le ministre a rappelé que « si l’accès aux ressources financières est le moteur de notre développement, l’inclusion financière universelle en est l’éthique ». En effet, le PACTIFU s’inscrit dans la Stratégie de Finance Ciblée adoptée en Conseil des ministres le 18 décembre 2024, et vise à renforcer la participation de tous les Sénégalais à la vie économique, notamment les femmes, les jeunes et les acteurs de l’économie sociale et solidaire. Le dispositif ambitionne de mobiliser plus de 683 milliards de FCFA sur la période 2025-2029 à travers une synergie entre l’État, les institutions de microfinance et les partenaires techniques et financiers. Il repose sur une mutualisation du capital, un partenariat réciproque entre le ministère et les IMF, et un engagement fort pour la transparence, la gouvernance et la protection des bénéficiaires. Dès cette première phase, dix-huit conventions individuelles ont été signées pour un montant global de 6,8 milliards de FCFA, dont 1,5 milliard remis symboliquement à six institutions partenaires. Le Dr Dione a souligné que la microfinance et l’économie sociale et solidaire forment un tandem indissociable au service du développement national. L’objectif est de financer la production nationale dans des secteurs tels que l’agriculture, la pêche, l’élevage ou la transformation locale, afin de favoriser la substitution aux importations et la création d’emplois durables dans les territoires. Le ministre a salué, à cet effet, le partenariat stratégique avec la Banque Islamique de Développement ainsi que la création du Fonds de Développement de la Microfinance Islamique (FDMI), une initiative destinée à corriger les insuffisances observées dans les programmes antérieurs. S’adressant aux institutions signataires, le ministre a appelé à placer l’innovation et la responsabilité au cœur de leurs actions. « Votre réussite se mesurera à votre capacité à transformer les choix stratégiques en impacts tangibles pour les populations vulnérables », a-t-il affirmé, insistant sur la nécessité de développer des produits financiers accessibles et adaptés aux réalités locales. Le suivi du pacte sera assuré par un mécanisme d’évaluation rigoureux, garantissant la transparence et la bonne gouvernance du dispositif. Le gouvernement du Sénégal a également adressé ses remerciements à la République d’Italie et à la Banque Islamique de Développement pour leur appui constant en faveur de l’inclusion financière et économique. Le ministre a lancé un appel à tous les partenaires techniques et financiers pour qu’ils rejoignent cette dynamique collective et contribuent à faire du PACTIFU un outil d’intervention inclusif et efficace. Avec le lancement du PACTIFU, le Sénégal franchit un nouveau cap vers une économie plus autonome, solidaire et équitable. Ce programme, adossé à la vision de souveraineté économique et de développement endogène prônée par le Président Bassirou Diomaye Diakhar Faye et le Premier ministre Ousmane Sonko, illustre la volonté du pays de bâtir un modèle de croissance inclusive, fondé sur la solidarité, la confiance et l’innovation sociale.

Malick Sakho