Il y a des moments qui marquent une vie. D’autres qui disent tout d’une communauté. Ce samedi 17 mai 2025, la salle des fêtes de Varese n’était pas seulement pleine ,elle était habitée. Habitée par les voix, les sourires, les souvenirs et les émotions de toute une communauté venue rendre hommage à Massamba Diouck, un homme discret, mais profondément engagé.
Pas de paillettes. Pas de grandes annonces. Juste la chaleur humaine, la sincérité des mots et la vérité d’un parcours respecté par tous.
Massamba Diouck, tout le monde le connaît ici. Pas pour sa fortune, ni pour un poste ou un titre. Mais pour sa présence constante, sa main tendue, ses conseils posés. Pour ses années de dévouement au service des autres. Il est de ceux qu’on appelle à toute heure. De ceux qui savent écouter sans juger. De ceux qui agissent quand d’autres parlent.
Ce jour-là, la communauté sénégalaise de Varese a voulu lui dire merci. Un simple mot, mais qui portait tant. Dans les discours, dans les chants, dans les accolades et les prières, la reconnaissance était palpable. Certains l’ont remercié pour son aide lors de démarches administratives, d’autres pour ses conseils aux jeunes, d’autres encore pour son rôle lors des décès ou des mariages. Mais tous disaient la même chose : Massamba ne compte pas ses heures, ni ses efforts.
Lui, comme à son habitude, a répondu avec humilité.
« Cet hommage dépasse ma personne. Il appartient à toute notre communauté. C’est votre amour, votre unité, votre foi dans nos valeurs qui font notre force », a-t-il dit, la voix tremblante, les yeux brillants.
Au-delà de Massamba, c’est toute la communauté qui s’est célébrée ce jour-là. Une communauté sénégalaise soudée, active, fière de sa culture et de ses repères. Une diaspora qui, loin du Sénégal, continue de faire vivre la teranga, cette hospitalité bien connue, et cet esprit de solidarité qui fait partie de son ADN.
La cérémonie a aussi été l’occasion d’envoyer un message clair aux plus jeunes : s’inspirer de leurs aînés, mais aussi prendre la relève. Car la force d’une communauté, ce n’est pas seulement de rendre hommage, c’est aussi de préparer la suite.
Ce 17 mai restera sans doute dans les mémoires comme un jour particulier. Pas seulement pour Massamba Diouck. Mais pour tous ceux qui croient encore que la fraternité a du sens, que l’engagement peut être silencieux mais puissant, et que la reconnaissance doit toujours précéder l’oubli.
La soirée s’est terminée dans une ambiance joyeuse, fraternelle. Des chants, des rires, des enfants qui couraient entre les chaises. Une communauté debout. Unie. Vivante.
Et au fond, une idée simple, mais belle : les héros de notre diaspora ne sont pas toujours ceux dont on parle dans les journaux. Ce sont parfois ceux qui, dans l’ombre, rendent la vie des autres plus facile.
Massamba Diouck est de ceux-là.
Malick Sakho
Merci a ma préférée pour ce témoignage exemplaire
Aduna amul solo