Dans les quartiers populaires de Dakar, les initiatives portées par les femmes ne cessent de fleurir. À l’invitation de Mayoro Mbaye, homme d’affaires engagé et parrain de plusieurs groupements féminins de la banlieue, une rencontre d’un nouveau genre a vu le jour. Pendant plusieurs jours, des femmes issues de groupements d’intérêt économique (GIE) se sont réunies autour d’un thème fort : l’Empowerment féminin par la transformation agricole.
À leurs côtés, l’association ACTE (Alliance des Communes et Territoires Engagés), avec le soutien du département français du Loiret, a piloté ces journées de formation. Ce rendez-vous s’inscrit dans la dynamique de préparation du Forum IMP’ACTE, dont la deuxième édition est prévue en novembre 2025 à l’Université Gaston Berger de Saint-Louis, en partenariat avec l’Association des Maires du Sénégal.
Lors de ces journées, les cabinets spécialisés VISATOX et CAT Consulting ont animé des sessions riches en échanges, en mettant l’accent sur les leviers de l’économie locale et les potentialités inexploitées de l’agriculture transformée. L’objectif : renforcer les capacités techniques, économiques et managériales des femmes, tout en leur transmettant les bonnes pratiques en matière d’hygiène, de sécurité et de protection de l’environnement.
Et le pari semble réussi. Les participantes, motivées et outillées, se disent prêtes à exposer leurs produits transformés, fièrement estampillés Made in Senegal, lors du Forum de Saint-Louis. Une manière pour elles de démontrer leur savoir-faire et de consolider leurs activités économiques sur la durée.
Mais ce n’est pas tout. Un autre rendez-vous se profile à l’horizon : la tenue du Festival Tiebou Dieune, prévu en marge des journées « Mer, Terre, Découvertes, Formation ». Une belle vitrine pour valoriser les talents locaux et ouvrir de nouvelles perspectives, notamment en matière de tourisme culinaire et de promotion des terroirs.
Les initiateurs de cette dynamique en sont convaincus : avec un soutien accru des autorités publiques et des partenaires internationaux, l’artisanat et l’agro-transformation sénégalaise peuvent franchir un cap. Celui d’une industrialisation maîtrisée, porteuse d’un label de qualité capable de rivaliser sur les marchés régionaux et internationaux.
Le chemin est encore long, mais ces femmes ont d’ores et déjà prouvé qu’elles sont prêtes à en tracer les contours.
Malick Sakho