Montichiari (Italie) : Une famille dévastée. Une communauté sous le choc. Une femme, une mère, arrachée à la vie dans des circonstances terribles. Mardi après-midi, sur la route provinciale SP236 à hauteur de Montichiari, Fatou Ba, 45 ans, a perdu la vie dans un tragique accident de la circulation provoqué, selon les premiers éléments de l’enquête, par une manœuvre de dépassement interdite.
Les faits se sont produits en plein jour. D’après les reconstitutions en cours, la Mercedes conduite par un homme de 56 ans, originaire de Varèse, aurait franchi une ligne blanche continue pour effectuer un dépassement hasardeux. Ce geste dangereux aurait déclenché une violente collision frontale avec la Peugeot conduite par Fatou Ba, une résidente de Carpenedolo, mère de trois jeunes enfants. Son véhicule a été littéralement pulvérisé sous la violence de l’impact.
Le conducteur de la Mercedes, un véhicule de location avec chauffeur (NCC), est toujours hospitalisé dans un état grave à l’hôpital Civile de Brescia. Quant à Fatou Ba, elle est décédée sur le coup. Elle rentrait probablement chez elle, auprès de ses enfants, qui ne reverront plus leur mère.
La route provinciale est restée fermée pendant près de cinq heures pour permettre aux secours d’intervenir et aux enquêteurs de travailler. Sur place, les secours ont été déployés en nombre : ambulances, équipe médicale d’urgence, hélicoptère, pompiers de Brescia et Castiglione, police locale, agents de la province. La scène de l’accident, d’une violence rare, restera longtemps gravée dans les mémoires.
La procureure de Brescia a ouvert une enquête pour homicide routier. Les deux véhicules impliqués dans l’accident ont été placés sous séquestre, dans l’attente des expertises techniques.
Mais au-delà du dossier judiciaire, c’est une onde de choc qui traverse aujourd’hui Carpenedolo et la communauté sénégalaise d’Italie. L’émotion est immense, et les hommages se multiplient. Fatou Ba n’était pas seulement une victime de la route : elle était une mère, une amie, une figure respectée dans son entourage. Deux de ses enfants sont scolarisés à l’Institut Compréhensif de Carpenedolo. Dans un message empreint de douleur et de solidarité, le directeur de l’établissement, Filippo Scarpetta, a exprimé toute la compassion de la communauté éducative :
« En ces heures de désespoir, je tiens à exprimer, au nom du personnel enseignant, des élèves et de l’ensemble de la communauté scolaire, notre profonde proximité à la famille, aux enfants et à tous ceux qui ont aimé Fatou. Aucune parole ne pourra jamais alléger le poids d’une telle perte. Mais aujourd’hui, plus que jamais, nous devons entourer ces enfants d’affection, de soins et de soutien concret. »
Le directeur a également précisé qu’une cérémonie de commémoration pourrait être organisée dans les jours à venir, en accord avec la famille, afin d’exprimer le chagrin et l’affection de toute une communauté.
Le drame de Fatou Ba, au-delà de sa tragédie personnelle, pose une fois de plus la question de la sécurité routière et de la responsabilité au volant. Un simple geste, une infraction à une règle de bon sens, et ce sont des vies entières qui basculent à jamais.
Alors que la communauté se prépare à rendre un dernier hommage à Fatou, les regards se tournent désormais vers l’avenir de ses trois enfants, privés à jamais de l’amour et de la protection d’une mère. Un élan de solidarité s’organise en silence. Parce que dans la douleur, il reste la force du collectif, le soutien humain, et l’engagement pour que plus jamais une vie ne soit brisée aussi brutalement.
Malick Sakho
Triste coup du sort. Qu’elle repose en paix au paradis