Et si Trump avait raison ??? Vivre à Dakar n’est absolument pas une sinécure.

28 - Septembre - 2025

En bon sénégalais et fier africain, j’agis sous l’ombre d’une autocritique au regard des pléthores de situations qui ont rythmé mon quotidien durant ces derniers mois passés dans ce beau pays, après une longue absence de plus d’une vicennale.
La richesse du Sénégal est sa démocratie, acquise après d’ âpres combats. Ce pays vit plus que jamais dans une altérité confirmée. Mais malgré nos différences sur plusieurs points de vue d’ordre politique, idéologique, religieux, culturel et cultuel, nous avons des chances de connecticité et de coopération énorme en objectivant avec nos rapports assortis pour vaincre le mal qui vit en nous et qui nous empêche d’affleurer l'émergence, étape indispensable au vrai développement. Mais heureusement nous avons plus d’une bride d’espoir pour y arriver, bien que l’espoir soit une désillusion retardée. Il est alors grand temps de tourner le dos à la politique au rabais, à la politique du chargement et du déchargement de responsabilité en vertu de la morale qui nous impose d’agir en tant que peuple uni et indivisible, comme notre devise: UN PEUPLE, UN BUT, UNE FOI. La responsabilité n'est pas seulement de ceux qui gouvernent ou de leurs prédécesseurs, du pouvoir ou de l’opposition, de la société “civile” ou de la société “incivile” mais de tous les sénégalais, sans acception de personne. Ainsi, il est inutile de jeter son anathème sur l’autre, attitude expiatoire d'un irresponsable et inconscient de la tache.
Sans hyperbole, le Sénégal est un pays sale, et malgré la pléiade de plans pluriannuels, programmes et projets de fade impact, concoctés par nos différents gouvernements succédanés, il reste toujours un pays non soigneux avec des problèmes d’insalubrité qui nous exposent à tout crin aux maladies les plus dangereuses. Et ceci est la causalité affirmée des morts subites, des graves maladies chroniques qui déciment nos populations, tous âges confondus. Cette lutte contre l’insalubrité doit être l’affaire de tous et doit être continuelle et non un engagement provisoire au premier samedi de chaque mois. Certains de nos compatriotes dont le meilleur mantra est la dégradation comportementale et affable doivent passer de l’état-nature à l’état civil par l’édification d'une vie de société, fer de lance de tout un chacun de nous. Les municipalités doivent être impliquées dans cette lutte car aucune institution ne doit opérer en autarcie pour vaincre ce mal. La gestion intégrée des déchets au Sénégal doit être revue en responsabilisant les municipalités et en leur dotant de plus de moyens économiques, écologiques, car les émièttements de pouvoir et de responsabilité sont réfractaires au développement de nos communes et aux actes de décentralisation posés par nos gouvernements centraux.
L’événement des inondations fait légion dans tous les continents, et l'Afrique n’est pas épargnée. Au Sénégal les récentes pluies ont causé de graves inondations, mais il faut avoir le courage de le dire, l’assainissement de certaines de nos contrées laisse à désirer. Je ne veux pas parler de Touba, Thiès et Tivaouane, mais même la capitale dans ses endroits les plus proprets comme Almadies souffrent vachement après la tombée de quelque millimètre cube d’eau de pluie.
Dans la capitale sénégalaise, on trouve des routes impraticables et inéclairées avec des trous béants, cause d’innombrables accidents aux graves impacts sur les véhicules et sur les passagers, bloquant le trafic, comme au rond-point de Colobane, point névralgique de la circulation à Dakar.
Notre port, jadis un joyau et cœur pulsant de notre économie, fonctionne aux forceps, depuis quelque temps. Les tarifs sont passés presque du simple au double de 2023 à maintenant surtout pour les containers venant des pays de l’Union Européenne et des États Unis, poussant certains importateurs à passer par le port de Banjul et puis entrer au Sénégal. Ce qui inflige un manque à gagner démesuré à notre économie portuaire. Cependant, les containers de provenance de l’Asie avec des produits, pour la majeure partie, de très basse qualité souvent incontrôlés sont tarifés à la moitié faisant la promotion des piteuses références, à la limite des produits à la noix vecteurs de maladies, combattant notre secteur privé qui esquisse à répondre à la demande suscitée du marché local. Ceci est un grand frein à notre développement économique endogène et a fortiori un catalyseur à notre commerce intérieur qui souffre cruellement.
Notre politique énergétique tarde à prendre forme, inhibant grandement notre politique industrielle en filigrane, malgré notre potentiel hydroélectrique, notre pétrole et notre gaz, sans oublier les procédés existants pour transformer nos agrégats de déchets, qui nous envahissent partout avec un parfum malodorant, en électricité faisant d’une pierre deux coups, et rendre propres nos villes.
Construire des mosquées, des universités n'est plus une priorité dans certaines grandes villes de ce pays où les immeubles de plusieurs étages poussent comme des champignons dans un décor indécent et mal-organisé, sans espace vert et quelquefois sans assainissement, sans bouche d’incendie par ricochet sans sécurité.

Le massif carquant bureaucratique jugule notre émergence, et aucune volonté politique affirmée n’a été activée pour pallier ce grave manquement, dans un monde numérique et digital.
Le cancer de ce beau pays est son administration qui travaille peu et mal, enlisant notre économie incisivement et produisant des effets diviseurs à notre patriotisme économique. Cette administration doit forcément se conformer à la marche des pays en voie de développement, pour se rendre plus efficace et plus efficiente, tout en économisant les coûts et dépenses énormes qu’elle engendre. C’est un réel crève-cœur de voir des bureaux des agents de notre administration ( Douane, Impôts et Domaines, grandes directions et sociétés publiques ou parapubliques, … ), pour ne citer que ceux-ci, meublés de téléviseurs grand écran et abonnement Canal pour passer leur temps à regarder des séries Tv locales et étrangères de basse portée ou des matchs de Foot des championnats européens, un vrai mirage pour notre économie.
La mondialisation nous impose de s'adapter au processus nouveau de la vie, sinon nous serions condamnés à nous EFFACER ou à disparaître simplement.
Ma voix peut être dissonante au fonctionnement actuel de notre pays et de notre société, mais jamais dissidente ou schismatique car je respire ce pays de tous mes pores et je m’engage à être un acteur de notre développement et non un simple spectateur ou témoin de piètre impact.

Atoumane FALL
Diaspora - Italie ( TORINO )

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