"Défaite de Amadou Hott, échec diplomatique !

30 - Mai - 2025

Y a-t-il dans la géopolitique mondiale actuelle un endroit où la diplomatie marche ? je n’en vois pas. Les grands ensembles du monde traversent tous, des crises profondes. L’Alena est au point mort avec le retour de Trump aux Etats-Unis. L’Union Européenne ne fait plus entendre sa voix à l’intérieur du continent européen. L’Union africaine est moribonde. L’Asean traverse une crise économique sans précédente. Les pays arabes sont disloqués depuis le début du siècle avec le fait terroriste. Les Brics qui comptaient sur la contestation de l’hégémonie occidentale n’ont plus de matière à débattre face à l’éclatement des blocs.

En somme, le monde actuel se cherche face à l’essoufflement des grands ensembles. La crise diplomatique est partout. L’ère des puissants secrétaires d’Etat américains, des forts ministres des affaires étrangères que l’on apprenait à l’école Henri Kissinger, Colin Powell, Georges Marchal, Foster Dulles, Bernard Koushner, Médoune Fall, est finie.

De quelle diplomatie la Mauritanie se targuerait-elle pour mériter le poste de Directeur de la BAD ? D’aucune. La Mauritanie n’est présente dans aucune instance sous-régionale et ne jouit d’aucun poids diplomatique pour expliquer le vote des actionnaires majoritaires de la banque. La logique qui guide le monde actuel a changé depuis l’avènement des réseaux sociaux et l’éclatement des crises sociales, sanitaires et économiques multiformes.

D’ailleurs, l’ONU et les grandes institutions internationales sont aphones et absentes des préoccupations des peuples. Le monde regarde avec impuissance l’invasion de Gaza par l’armée Israélienne. L’ONU ne convoque même plus son conseil de sécurité. Les Etats-Unis sont perdus par ce conflit. Trump, de retour au pouvoir, oublie même qu’il avait promu aux israéliens de faire de Jérusalem, la capitale de l’Etat de l’Etat Hébreu avant son départ de la maison blanche, en 2020. Le monde n’est plus gouverné par la diplomatie. Il l’est par la consolidation des souverainetés nationales et la préservation des rapports de bon voisinage.

Le Président Bassirou Diomaye et son Premier ministre Ousmane Sonko ont compris cela. Ainsi, ils ne précipitent pas pour aller en Europe ou aux Etats-Unis. Ces derniers n’ont aucune solution et perspective sur la marche actuelle du monde. Diomaye et Sonko ont fait le pari de la concentration des efforts sur les priorités nationales. Il s’agit pour eux de relancer l’activité économique nationale et redorer l’image du pays par les bonnes pratiques et la formation citoyenne pour être en phase avec les nouvelles tendances dictées par l’intelligence artificielle. Courir derrière un pays ou une institution, c’est méconnaître l’état actuel de la diplomatie mondiale qui est moribond. La diplomatie n’est plus une arme. Elle est détrônée par les préoccupations internes à chaque pays.

Abdoulaye Tassé Ndiaye "

Commentaires
2 commentaires
Auteur : Posté le : 01/06/2025 à 17h27

La percée diplomatique de la Mauritanie, après la CAF , s'est bien illustrée. Nous devons nous poser la question de comment la CEDEAO peut soutenir la Mauritanie qui n'est pas membre. Pour quoi des pays de l'UEMOA n'ont pas voté le candidat du Sénégal ? C'est dans un monde en crise que la diplomatie doit plus jouer pour un pays. Bon dimanche

Auteur : Posté le : 30/05/2025 à 16h36

Dommage que la plupart de gens ne le comprennent pas ainsi, après chaque crise (covid 2019) on assiste à une recomposition comme la nature se régénère..
Heureusement nos nouvelles autorités prônent une souveraineté et une diplomatie de proximité.
ADOUNA BI DIAXASSO CHACUN POUR SOI.

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