Dahra, mai 2025 – Le CEM Dahra Commune a célébré avec ferveur ses 20 ans d’existence, dans une ambiance marquée par la reconnaissance, la mémoire et la transmission. Parmi les moments forts de cette journée, l’hommage rendu à feu Aly Mbow, premier principal de l’établissement, a particulièrement ému l’assistance. Son fils, Babacar Mbow, a tenu à représenter dignement la famille et à rappeler l’héritage de son père, celui d’un homme qui avait fait de l’éducation un sacerdoce.
Vingt ans auparavant, feu Aly Mbow posait les bases de ce qui allait devenir l’un des établissements les plus emblématiques de Dahra et de ses environs. C’était en 2005. L’homme, connu pour sa rigueur, son humanisme et son profond attachement aux valeurs républicaines, avait une vision claire : faire du CEM Dahra Commune un modèle d’inclusion, d’excellence et de discipline. À l’époque, il ne s’agissait pas simplement de construire une école, mais de fonder une institution qui façonnerait les citoyens de demain.
Aujourd’hui, deux décennies plus tard, le rêve semble avoir tenu la promesse des débuts. Les performances académiques de l’établissement, la qualité de son corps enseignant et l’engagement de son équipe éducative témoignent de cette trajectoire de progrès. Une dynamique saluée unanimement par les anciens élèves, les parents d’élèves et les autorités locales, venus nombreux pour célébrer cet anniversaire.
Dans son intervention sobre mais poignante, Babacar Mbow, fils du défunt principal, a remercié le comité d’organisation pour l’honneur fait à la mémoire de son père. « Ce que vous avez fait aujourd’hui dépasse le simple hommage. Vous avez montré que les bâtisseurs ne meurent jamais tant que leurs œuvres continuent de porter du fruit », a-t-il déclaré devant une assistance émue.
Représentant la famille Mbow, Babacar a également partagé quelques souvenirs personnels. Il a évoqué les longues soirées passées à écouter son père rêver tout haut d’un établissement qui ne laisserait aucun enfant de Dahra sans instruction. « Il ne parlait pas de l’école comme d’un lieu. Il en parlait comme d’une mission. Il voulait que le savoir devienne une arme de dignité pour les enfants de cette ville », a-t-il ajouté, les yeux embués.
Cette commémoration, au-delà de l’hommage, a aussi été l’occasion de poser un regard lucide sur les défis à venir. L’équipe pédagogique, dirigée aujourd’hui par des hommes et des femmes aussi engagés que leurs prédécesseurs, entend poursuivre l’œuvre entamée, dans un contexte où l’éducation connaît de profondes mutations.
La cérémonie s’est clôturée par une remise symbolique de distinctions à plusieurs anciens enseignants, ainsi qu’à certains élèves ayant marqué l’histoire de l’établissement. Mais c’est sans doute le souvenir de feu Aly Mbow, évoqué avec respect et émotion, qui restera comme le fil rouge de cette journée de célébration.
Vingt ans d’existence, c’est un cap. C’est aussi, à Dahra, le rappel qu’un homme, avec des idées claires et une volonté inébranlable, peut poser les fondations d’un avenir meilleur.
Malick Sakho