Immigration : Aidons la seconde génération à sortir du labyrinthe socio-culturel

26 - Décembre - 2021

Avec le terme " seconde génération d'immigré "nous entendons l'ensemble des fils d'immigrés nés dans le pays d'accueil ou bien nés au pays d'origine mais ont rejoint leurs parents dans leur projet migratoire avant le début de leur scolarité ". Au delà d'une définition, ces jeunes issus de l'immigration portent plusieurs noms dont seconde génération, jeunes d'origine immigrée ou étrangère, jeunes issus de l'immigration, génération nouvelle de l'immigration etc.... Ils sont européens car leurs parents ont acquis la nationalité du pays européen d'accueil, ils sont bi- nationaux par droit du Ius sanguinis ou ils sont encore immigrés car héritent le statut juridique de parents immigrés avec un titre de séjour et même certains sont encore clandestins car les parents n'ont jamais été régularisés par le pays d'accueil. De toute façon l'appellation c'est à dire le nom donné à cette catégorie sociale en Europe est déjà un réel obstacle à l'intégration sociale car c'est une catégorie sociale qui échappe à toutes normes juridiques prévues par le droit, ni même enregistrée statistiquement, c'est à dire ces jeunes fils d'immigrés n'existent pas juridiquement ni socialement en Europe. Leur identité sociale et nationale pose problème et ils seraient plus proches de l'apatride.

Jugés socialement avec beaucoup de préjugés

Ces jeunes immigrés de seconde génération n'ont qu'un seul lien avec le pays d'origine qui est celui de leurs parents, mais aussi le pays d'accueil de leurs parents, leur pays de naissance, en posant des politiques d'intégration, de participation collective, de reconnaissance et d'admission sociales admet explicitement qu'ils ne sont pas des citoyens à part entière mais des citoyens entièrement à part à gérer avec précaution car aucun texte républicain et constitutionnellement légal n'a prévu la reconnaissance de citoyenneté légale de ces jeunes immigrés. Ils sont jugés socialement avec beaucoup de préjugés et de stéréotypes; ils sont perçus et désignés comme des cas sociaux difficiles pour ne pas dire impossibles à gérer et à intégrer, donc qu'il faut éloigner en les parquant dans les banlieues européennes marquées par une absence totale d'infrastructures socio- scolaires indispensables pour l'épanouissement de tout jeune être humain quelque soit son origine, sa race ou sa religion. Quantifier la réalité sociale des immigrés de seconde génération est un fait très difficile en France qui interdit les statistiques ethniques, mais en Italie, c'est une réalité sociale présente quantifiée par l'Istat ( institut italien des statistiques ). Au premier janvier 2018, les mineurs immigrés avec ou sans nationalité étaient de 1,3 millions soit 13% de l’entière population mineure italienne avec 75% nés en Italie et 66% vivent dans le nord. Pour tous ces jeunes immigrés de seconde génération, le sociologue des migrations, Vittorio Lannutti parle de " identité suspendue "; un terme qui suffit largement pour montrer les difficultés et l’ambiguïté de leur vie en Europe.

Une discrimination créée, installée et appliquée

L'Europe ne les reconnait ni politiquement, ni juridiquement et ne les met pas au même pied que leurs pairs européens: ils sont dans les mêmes écoles, obtiennent les mêmes diplômes mais pour leur insertion sociale dans le système productif européen entre en jeu une discrimination créée, installée et appliquée par des républiques démocratiques. Le fils de l' européen autochtone est pris en charge par les lois de la république, mais le fils de l'immigré même avec une nationalité vit un vide juridique car est le fils d'un bras bionique qui doit s'occuper comme le disent les américains des "Jobs 3 D ; dirty, difficult, dangerous " c'est à dire des travaux sales, pesants et dangereux. Les immigrés particulièrement sénégalais doivent sortir de leur vie dans la périphérie de la périphérie européenne par une nouvelle culture de citoyenneté dans le pays d'accueil pour au moins aider nos enfants à avoir une vie normale et paisible comme tout enfant qui vit en Europe. Nous devons agir en communauté pour donner espoir et espérance à nos enfants en Europe. L'espoir d'attendre et de désirer quelque chose de meilleur que leurs parents n'ont pas connue et l'espérance qui est une confiance pure et désintéressé en leur avenir en Europe. Nous parents de cette seconde génération d'immigrés avons accepté d'être identifiés par des coordonnées subjectives liées à notre origine, notre race, notre religion, notre culture, mais nous parents devons nous engager à faire reconnaitre à nos enfants les mêmes coordonnées que les enfants européens avec des coordonnées objectives c'est à dire l'âge, le genre, le titre d'études, les qualités professionnelles. C'est un devoir que nous impose le Coran et la Bible. Selon Al Bukhari et Muslim qui ont cité le prophète Muhammad ( P.S.L. ) " vous êtes tous des bergers et vous êtes responsables de vos troupeaux; l'homme est un berger dans sa famille et est responsable de son troupeau, la femme est une bergère dans la maison de son mari et est responsable de son troupeau" . Selon la Bible; Deutorénome 6- 7- 9 " en plus d'aimer Dieu et d'être un bon exemple en obéissant à ses commandements, nous devons enseigner à nos enfants à faire de même. Ce passage met l'accent sur la nature continuelle d'une telle instruction qui doit être apporté partout et à tout moment; à la maison, en voyage, le jour et la nuit. Les vérités bibliques doivent être le fondement de nos foyers " Au delà d'être des vaches à lait, les immigrés s'engagent toujours dans des missions qui ne présentent aucun intérêt pour eux et leurs familles. Aujourd'hui ce sont eux qui dans une ignorance totale et parfaite; sont entrain de courber le dos en rang serré pour constituer une échelle humaine pour l'ascension d'une classe politique au Sénégal qui vise un fauteuil et est assuré avec certitude de ne pouvoir rien faire pour la diaspora en Europe. Les immigrés passent de vache à lait du fait de la crise pour être un réservoir électoral Ni l'un ni l'autre n'avait rien porté, ne porte rien et ne portera rien à l'épanouissement de nos enfants en Europe. Victor Hugo disait: " l'éducation, c'est la famille qui la donne; l'instruction, c'est l'Etat qui la doit" Les Etats de nos enfants, nous immigrés sont en Europe: la France, l'Italie, le Portugal, l'Espagne mais certainement pas le Sénégal.

Magatte Simal C.A.D.E.E.S Italie

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