Sarsara 2025 : Les Mourides en pèlerinage sur les traces de Serigne Touba
Malgré les difficultés de la traversée, des centaines de fidèles Mourides venus du Sénégal ont participé à l’édition 2025 du pèlerinage spirituel à Sarsara, en Mauritanie, un haut lieu de mémoire lié à l’exil de Cheikh Ahmadou Bamba.
Ils sont venus de Dakar, Touba, Louga et d’autres localités du Sénégal. Cette année encore, les Mourides ont répondu présents pour perpétuer le pèlerinage vers Sarsara. Le voyage a débuté par un regroupement à Louga, avant la traversée difficile de Rosso, marquée par des lenteurs administratives et de longues heures d’attente à la frontière.
À l’aube, les pèlerins ont atteint Nouakchott, où ils ont été chaleureusement accueillis par la communauté mouride locale avec un berdin bien mérité. Sur place, ils ont été pris en charge à Darnaïm, sous la direction de Sokhna Mame Issa Mbacké, avec le soutien logistique d’une équipe médicale de la Croix-Rouge de Mbacké, mobilisée depuis la première édition.
Le départ pour Sarsara a eu lieu jeudi en fin d’après-midi. Le convoi, constitué uniquement de véhicules 4x4 adaptés au désert, a traversé toute la nuit les dunes de sable menant à ce lieu emblématique, marqué par l’exil de Cheikh Ahmadou Bamba Mbacké, fondateur du mouridisme.
Sous un ciel étoilé, les pèlerins ont veillé en prière, dans un moment fort de recueillement. À l’aube, une grande cérémonie religieuse a été dirigée par Serigne Sidi Mokhtar Mbacké, représentant du Khalife à Nouakchott. Elle s’est conclue par la prière du vendredi, suivie d’un repas copieux offert par le Dahira Ekhlou Café de Sokhna Mame Issa Mbacké, réunissant des fidèles venus de plusieurs régions.
Le retour à Nouakchott s’est effectué dans la nuit. Dès le lendemain, une grande cérémonie de clôture a été organisée au stade, marquant la fin de cette édition 2025 du pèlerinage.
Entre ferveur religieuse, esprit de solidarité et endurance, les pèlerins ont une fois de plus honoré la mémoire de Serigne Touba. Les regards sont désormais tournés vers la préparation de l’édition 2026.
Par Daouda Thiam
Correspondant Diaspora
