Ancien colonel de l’armée francaise le saint-louisien Amadou Fall d’origine cayorienne a l’independance fut élevé au grade de général, et fut le premier Chef d’etat major de l’arméé senegalaise.
Élégant officier de belle taille, il mesurait plus de deux mètres et avait obtenu beaucoup de distinctions militaires françaises pour sa bravoure au combat.
Lors des évènements de decembre 1962 le général Amadou Fall avait reuni tous les jeunes officiers pour leur demander la neutralité de l’armée dans le conflit politique qui opposait Senghor et le Président du Conseil Mamadou Dia.
Cet accord de neutralité va etre rompu par le colonel Jean Alfred Diallo sous la pression du Colonel Leblanc commandant la base militaire francaise du Cap-Vert.
Peu avant les événements la France avait rapatrié au Sénégal le Colonel Jean-Alfred Diallo qui commandait le bataillon de Génie de Versailles.
Léopold Sédar Senghor qui n’avait pas les pouvoirs constitutionnels le nomma illégalement, Chef d'État-Major Général des Armées (CEMGA) à la place du Général Fall afin qu'il prenne parti pour lui dans la crise qui l'opposait à Mamadou Dia
Le général Amadou Fall limogé , fut mis aux arrêts de forteresse à Gorée pour 60 jours avant d’être assigné à résidence puis radié des cadres de l’armée. Le Lieutenant Yaba Ndiaye qui avait sous les ordres de Mamadou DIA pris le contrôle du centre emetteur de Rufisque fut bloqué dans l’avancement de sa carriere.
1er Février 1963 le nouveau CEMGA Jean Alfred Diallo de pére francais dont la mère est originaire de Kolda créa le corps d’élite des commandos dont il confia le Commandement au capitaine Idrissa Fall natif de Sedhiou qui était secondé par le lieutenant Abdoulaye Ndiaye de pére sénégalais mais de mère burkinabé ( qui ne parlait pas wolof) et le lieutenant Mendess d’origine Cap-Verdienne ( qui abandonnera l’armée quelques années plus tard pour émigrer en Amérique latine)
Le commandement des parachutistes fut confié au capitaine Faustin Pereira qui lui-même avait procédé à l’arrestation de Mamadou Dia
Un an après ,en décembre 1963 après lors des émeutes électorales contre le régime de Senghor ce dispositif militaire permettra de réprimer les manifestants avec plus d’une centaine de morts à Dakar avec l’appui des hélicoptères de l’armée française.
Après tant d’années, il serait peut-être temps de reconnaître au Général FALL les honneurs dus à son sacrifice pour le pays. Le President Bassirou Diomaye Faye devrait à titre posthume rehabiliter le Général Amadou FALL qui a été victime des manigances du President Leopold Sedar SENGHOR soutenu par des officiers néo colonialistes français.
Amadou Bakhaw DIAW
Président Mbootayu Léppiy Wolof
Publié par MANSOUR BOUNA NDIAYE et repris par
Maodo Ba Doba
Historien militaire contemporain
Professeur en Études stratégiques de défense et politiques de sécurité