Le sénégalais : je parle donc je suis

26 - Novembre - 2023

Un grand saint musulman du Sénégal avait dit en wolof : " gniy wax nagnouy wax, gniy dieuf di dieuf, baxam Yalla dina fay wax bayi dieuf" en un mot comment la ruse du vocal pourrait-elle être mieux réénumérée que le génie du factuel. Tous les sénégalais connaissent la valeur et l'amour pour le travail et son engagement à éduquer ses disciples pour le travail bien fait et honnête donc accepté par l'Islam. Cependant les sénégalais d'aujourd'hui sont entrain de piétiner cette haute valeur morale et religieuse du travail pour prendre totalement le contraire ; les sénégalais ont choisi le " wax rèk ratatati rèk". Les sénégalais sont capables de construire des gratte- ciel par leur langue, mais sont incapables de fabriquer concrètement une brique par le travail. Cette liberté totale des sénégalais d'être des professionnels de la médisance, des calomnies, des dénigrements et des mensonges a dopé notre crise des valeurs pour le porter à un point de non-retour vers une société sénégalaise morale. De cette crise des valeurs, les sénégalais par leur puissance et leur fort en gueule sont entrain de fouler au pied l'ensemble des valeurs normatives de l'honneur, de l'obéissance et du respect c'est à dire en langue wolof kersa, yarr, tèguine qui ont toujours déterminé nos rapports sociaux de paix et de cohabitation pacifique. Aujourd'hui les sénégalais font un tintamarre de millions de décibels qui n'a aucun fondement moral et respectueux, un tintamarre monopolisé par des insulteurs, des indisciplinés et des personnes caractérisés par une nullité abyssale car ne peuvent faire prévaloir d'aucune formation intellectuelle et éducative. L'importance pour le nouveau type de sénégalais volubile, catin, délinquant, criminel et professionnel de la diffamation est de vivre avec de nouvelles valeurs immorales et amorales sans aucun respect pour son prochain : " les personnes inutiles ont besoin de rabaisser les autres pour se sentir meilleures." Il n'y a pas plus lâche que celui qui essaie de culpabiliser les autres pour ses propres erreurs. Pour les sénégalais, le Sénégal pays de dialogue signifie s'adonner à des discussions longues et futiles, sans intérêts et truffés d'insultes, de médisance, de diffamation et d'offenses personnelles et familiales aux autres augmentant le fossé de plus en plus large et profond entre les membres de la société sénégalaise. De pays de la téranga et de dialogues, le Sénégal est en train de se transformer en "Ndoumbélane" ou le royaume des animaux.

Un nouveau type de sénégalais

Malheureusement et c'est pénible de tout cœur à affirmer ; plus de 90% de ces professionnels de la mauvaise parole dans tous les types de média sont de religion musulmane. Ces sénégalais qui s'affirment musulmans et talibé de tarikha (confrérie) n'ont même pas voulu accepter les recommandations de Dieu. Le livre saint a pour rôle de nous faire passer de l'état animal à celui de l'humain, de la sourate Bakhara (la vache) à la sourate Naas ( l'humain ). Plus on découvre ce nouveau type de sénégalais caractérisé par le verbe impertinent, arrogant, impoli et dénudé de tout sens moral, plus le choix devient facile entre un ami qui se comporte comme un chien et un chien qui se comporte en ami fidèle ; l'auteur italien Daniele de Patre avait raison : " si nous pouvions apprendre des animaux comment nous devons nous aimer, nous serions peut-être moins bêtes ". Heureusement l'auteur anglophone Powell donne une réponse explicite sur ce comportement abject des sénégalais : "les êtres humains ont été créés pour être aimés, les choses ont été créées pour être utilisées. La raison pour laquelle le monde (j’aurai dit le Sénégal) est dans le chaos est qu'on aime les choses et on utilise les humains." Ce tohu bohu, cette grande confusion, cette agitation confuse, ce brouhaha insignifiant et insensé, ce tapage sonore ; tous imprégnés de haine, d'ignorance, de nullités et de bêtises abyssales sont entrain de heurter la conscience collective sénégalaise. Quand j'observe et j'écoute souvent les sénégalais sur les plateaux de télévision et dans les réseaux sociaux, je suis sans voix ou mieux il me vient beaucoup de mots dans la tête que par éducation je ne pourrai sortir de ma bouche, car sont tous de gros mots. Pour éviter d'amplifier ce tohu bohu sonore socialement inutile et fort en décibels pour les oreilles des sénégalais traditionnellement habitués aux mots respectueux, déférents, polis et humbles, il ne s'agit point d'en ajouter d'autres pour reprendre Tolstoi: " de même qu'on ne peut pas éteindre le feu par le feu, ni sécher de l'eau avec de l'eau, on ne peut pas éliminer la violence par la violence" donc on ne pourra pas faire taire les sénégalais par d'autres paroles et discussions sur le fait que les sénégalais parlent trop sans rien faire tout en sachant qu'entre dire et faire il y a la mer.
La seule solution contre ce fleuve de paroles et de mots insignifiants et sans apports sociaux, la solution inéluctable, fatidique, immanquable, inexorable et logique est ce " dieuf " donc le génie du factuel qui signifie s'en tenir aux faits concrets donc au travail bien fait. L'ex président sénégalais, son excellence Monsieur Abdoulaye Wade dès le début de son mandat en Avril 2000 a confirmé les paroles du saint homme sur la valeur morale et le rôle social du travail en déclarant : " qu'il faut travailler, beaucoup travailler, toujours travailler".

La justice sociale

On peut pardonner à tous ceux qui ont la nationalité sénégalaise de tomber dans les travers de parler pour dire du n'importe quoi et en faire un métier et une gagne car certains sénégalais croient qu'un métier ne nourrit pas son homme (xaliiss dougnouko liguèy dagnoukoy lidianti), mais pas les immigrés sénégalais en Europe voire en Italie où la personne ne s'affirme socialement que par le travail. Selon l'article 1 de la constitution italienne ; " l'Italie est une république démocratique fondée sur le travail" donc la souveraineté de la république est déterminée par son peuple au travail car le travail est l'unique solution pour acquérir la dignité et la liberté humaines, est l'unique manière pour promouvoir la démocratie et la justice sociale. Aujourd'hui, tous les jeunes africains ont comme cheval de bataille politique ; la fin des rapports entre la France et l'Afrique pour mettre fin à ce qu'ils appellent la dépendance africaine envers les ex puissances coloniales. Mais comment obtenir notre souveraineté totale africaine si beaucoup d’africains : activistes, société civile, acteurs de la liberté, de la démocratie, politiciens new-look et prédicateurs de l'Islam ne veulent pas travailler, ne gèrent aucun levier socio-économique participatif au P.I.B (produit intérieur brut) africain. L'ascension politique se fait par la parole, le chantage, les insultes et la manipulation en monopolisant tous les types de réseaux sociaux, aujourd’hui l'activité première et la plus prisée des jeunes africains ne peut en rien aider ce continent à obtenir sa souveraineté. La jeunesse propose de sortir du joug, de la servitude des ex colonies pour entrer sous domination russe ou chinoise ; est cela la souveraineté ? Ce 23 Août 2022, la Chine annonce l'annulation de 23 prêts contractés par des pays africains ; le modèle politique de la jeunesse africaine Thomas Sankara disait : " celui qui te nourrit, te contrôle". Le même procédé que les ex colonisateurs ont utilisé pour maintenir le cordon ombilical avec les ex colonisés est aujourd'hui le modèle russe et chinois pour s'implanter en Afrique ; créer une dépendance socio-économique. Cette jeunesse africaine activiste qui crie à tue-tête la souveraineté complète de notre continent n'a pas compris que quand il fait chaud, toute couverture quel que soit sa couleur ou son épaisseur augmente tant soi peu le degré de chaleur. Si la jeunesse africaine ne croit pas en ses propres capacités et ses propres ressources pour se remonter les manches et se mettre au travail sérieusement, construisant la souveraineté africaine par le produit du travail, tout nouvel allié venant de l'extérieur calcule d'abord ses propres intérêts. Thomas Sankara, le modèle de la jeunesse africaine disait : " la maladie ne se guérit point prononçant le nom du médicament, mais en prenant le médicament". Si les maliens ou les centres africains pensent que la présence russe est une question de sentiment, d'amour à la justice sociale ou même de présence politico- militaire pour contrer l'O.T.A.N., ils se fourrent le doigt dans l'oeil. Combien la présence de la force Wagner coûte au Mali ou en Centre Afrique avec ses chars, ses armes et ses avions de chasse ?

Un calcul d'intérêt

Dans les relations internationales, altruisme, philanthropie ou générosité désintéressée n'ont jamais existé et n’existeront jamais, c'est un calcul d'intérêt ad personam cinique. Les africains ne peuvent pas paraphraser Mao Tsé Toung " le pouvoir est au bout du fusil " car si la guerre est une solution, elle est la pire des solutions, mais pour s'affranchir, la jeunesse africaine doit savoir que le développement économique qui est le géniteur de la souveraineté nationale est au bout de l'effort donc du travail. Après 1945, le monde entier à part l'Afrique était totalement rasé par les bombardements de la seconde guerre mondiale, aujourd'hui par le travail et l'effort nationale, c'est un mauvais souvenir au moment où l'Afrique marque le pas ou mieux fait un pas en avant, deux pas en arrière en vociférant inutilement.
Ce comportement de la jeunesse fainéante et malsaine africaine surtout sénégalaise partisan du moindre effort qui consiste à dénoncer à qui mieux mieux et à rendre l'occident responsable de tous nos maux est d'abord irresponsable et leurs mots insensés et insultants ne porteront jamais la solution. Par le travail, l'occident est sorti de la crise de 1929, des conséquences désastreuses des deux guerres mondiales, et actuellement de la crise du travail depuis 2008 et de la Covid 19, quand après plus de 40 d'indépendance les africains à plein gosier et partisan de la vie facile subissent sans jamais être capables de montrer ses capacités intellectuelles et éducatives à l'exemple de la Corée du sud pour réagir par le travail honnête et légal et désintéressé juste pour la cause national de construire leur Afrique.

Des accusations insolentes gratuites

Comment rétablir un rapport politique gagnant- gagnant si nous ne sommes pas capables d'apporter du concret sur la table "du donner et du recevoir des nations du monde : " un oiseau sur un arbre n'a pas peur que la branche se casse parce que sa confiance n'est pas sur la branche, mais sur ses propres ailes". Le grand ToTò disait : " en temps de crise, les intelligents cherchent des solutions, et les imbéciles cherchent des coupables" ; depuis 2018 l'Europe a presque trouvé plus de la moitié des solutions de ses crises multiformes en cogitant, au moment où les sénégalais voire la jeunesse africaine excellent dans des accusations insolentes gratuites et non constructives relayées par des média. Ceux-ci partisans ou corrompus n’ont pas la professionnalité, ni la présence intellectuelle ni le courage de prendre le contre-pied en montrant la réalité, la vérité vraie de la chose. Malheureusement, nos média avec beaucoup d'hypocrisie sont toujours prompts à pointer du doigt, les défauts des autres ignorant ou faisant semblant d'ignorer que s'ils s’arrêtaient un instant pour regarder leur propre bosse, ils seraient horrifiés. Vous jeunes sénégalais, vous n'êtes en rien responsables de votre passé, mais à partir des erreurs et des vérités de ce passé, vous devez construire votre présent en se coupant la langue et en suant abondamment pour préparer le futur de vos enfants sachant que votre présent sera le passé de leurs propres enfants.

Magatte Simal

C.A.D.E.E.S. Italie

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