Député de la diaspora : Le profil du paladin de la diaspora
En Avril 2007, un groupe d'immigrés sénégalais sous la houlette di P.D.S. (Parti démocratique sénégalais) s'était réuni à Verdello dans le département de Bergame, région de Lombardie pour proposer au président Monsieur Abdoulaye Wade de la nécessité des immigrés d'avoir un parlementaire pour défendre les intérets de la diaspora. L'exigence de Verdello était d'avoir un parlementaire originaire des immigrés, connaissant l'immigration et capable de repertorier les problèmes et les besoins de la diaspora et surtout de créer des relations entre le Sénégal, les pays d'accueil et les sénégalais. Cet appel de Verdello par le président Wade avait permis la nomination d'un sénateur des immigrés.
Avec l'arrivée du président Monsieur Macky Sall, les immigrés ont obtenu depuis 2017, la possibilité d'élire 15 députés au parlement sénégalais. Cependant dans leur première législature, comme toujours les immigrés ont brillé par leur manque de maturité politique pour choisir des députés dans les listes des partis politiques au Sénégal. Dans ce choix, comme toujours les immigrés ont été poussés par les politiciens au conformisme qui est juste un changement de comportement pour suivre le groupe; ce coté instinct grégaire ou mouton de l'immigré " baye seikh". Dans ce choix des députés de la diaspora, les immigrés sont tombés dans la manipulation des politiciens et des partis politiques qui ont volé leur capacité de décider pour leurs propres interets. Cette tactique de la manipulation surnoise, malhonnéte et opportuniste par les politiciens a poussé les immigrés à faire un choix de député qu'ils ne devaient pas faire. Choisir un député dans la liste d'un parti politique est une façon de renforcer ce parti politique, mais pas du tout avoir la possibilité d'avoir un représentant de la diaspora pour la diaspora. Le résultat s'en est vu de lui même; les députés choisis ont plus défendu au parlement la ligne de leur parti politique dans leur groupe parlementaire respectif que les intérets de la diaspora. Durant toute la législature, jamais un problème de l'immigration et des immigrés n'a été posé devant les pouvoirs législatifs et exécutif. Par définition un député est membre d'un groupe chargé d'une mission déterminée. C'est un envoyé, un mandataire. En ayant la possibilité de choisir un député, la diaspora a obtenu la possibilité de conférer un pouvoir à leurs représentants. Les membres de la diaspora doivent choisir un des leurs pour poser leurs problèmes au sein du parlement dans l'attente de solutions administratives officielles. Les immigrés ont certainement tiré une leçon de cette législature qui est proche de sa fin. Les députés élus dans la diaspora n'ont pas été des députés de la diaspora mais des députéspolitiquesdansladiaspora. 5 ans de législature, sans jamais rencontrer les immigrés, 5 ans de législature sans jamais poser le plus petit problème de l'immigration et des immigrés, 5 ans de législature à la disposition compléte de son groupe parlementaire et de son secretaire général de parti, les immigrés vont ils continuer à être les dindons de la farce pour continuer par conformisme, obeissance aveugle ou par compliance à accepter de se soumettre, de faire ce que les politiciens de la majorité et de l'opposition leur demandent de faire dans l'unique et seul intéret de ces politiciens ? Si je devrai répondre je dirai qu'ils seraient prêts à reprendre la même bétise. La première explication serait leur altruisme irréfléchi et aveugle ( Samba allar) et la seconde explication serait leur mentalité et leur comportement de crabe. Quand un seul crabe est dans un récipient, il peut grimper aisément et sortir, mais quand les crabes sont nombreux, quand un essaie de sortir, un autre s'accroche à lui et tous deux retombent au fond. La diaspora a un besoin obligatoire de choisir un représentant parmis les immigrés capables de les défendre car est de la communauté, vit les mêmes problèmes, les mêmes difficultés, les mêmes angoisses et surtout ont le même destin. Nos futurs représentants hors de toute appartenance politique doivent être capables de nous donner nous immigrés des arguments solides ayant trait à la diaspora pour nous pousser à les choisir librement. Nos futurs députés en concordance avec les associations, les dahiras et les groupements et syndicats d'immigrés doivent être d'abord capables de concocter un programme qui tient exclusivement compte des problèmes et des aspirations de la diaspora sous le contrôle exclusif des nombreux techniciens de l'immigration dans les syndicats et les institutions européennes. Le point de départ des députés de la diaspora sera celui de leur arrivée: l'intéret de la diaspora. Ils doivent être capables d'éviter l'amalgame entre Etat et parti politique au pouvoir car les problèmes des immigrés ne sont pas politiques mais administratifs. Ils doivent transcender la politique dans le sens de dépasser ou d'outrepasser la réalite conflictuelle de la politique pour une politique de la réalité dans la recherche de solutions appropriées aux problèmes de la diaspora. Nos députés nous immigrés doivent être un trait d'union entre Etats Etats d'accueil, immigrés et Etat de départ du Sénégal. Les députés de la diaspora sans être des politiciens qui sont des hommes d'intéret ad personam doivent établir et avoir des relations bien huilées avec Etats d'accueil et de départ dans l'intéret général de la diaspora. Parlons un italien limpide: " politici di maggioranza e di opposizione, giù le mani del posto di parlamentari degli immigrati " (politiciens de la majorité et de l'opposition, éloignez vous des postes de députés de la diaspora). En aucun cas la politique et les politiciens ne serviront jamais les immigrés. Le peu de coordination, d'entente et de cohésion sociale et les prémisses de créer une communauté de la diaspora ont anéantis à jamais par l'arrivée des politiciens. Diviser pour fonctionner quand la matière grise des immigrés est gelée. Ce que les parasites ( puces et poux) représentent pour un animal est ce que les politiciens représentent dans la communauté des immigrés. Si les parasites augmentent au delà d'une certaine limite, l'animal meurt; la croissance des politiciens dans la diaspora, leurs querelles intestines pour des intérets personnels sont entrain de faire disparaitre la diaspora, la cohésion des immigrés pour semer la discorde. Les immigrés ne peuvent plus réussir ensembles. Ces politiciens dans la diaspora sont des parasites sociaux: ils ne produisent rien, ils ne font rien et ils ne pensent rien de bon pour la diaspora et vivent de la diaspora à tout point de vue: les immigrés sont leur guichet automatique et leur réservoir électoral. L'interlocuteur de la diaspora à travers son député est les Etats d'accueil et de départ car la solution des problèmes des immigrés passera nécessairement par un decret, une décision, un acte administratif décidés par un Etat. Rappelons nous que même ce projet de loi pour permettre à la diaspora d'avoir la possibilité d'élire 15 députés par la révision constitutionnelle validée par referendum du 20 Mars 2016, elle a été validée par l'écrasante majorité des députés présents malgré la ferme opposition de l'ex député Thierno Bocoum qui considérait en son temps " qu'augmenter le nombre de députés est une décision inopportune qui ignore totalement les priorités du pays " . Donc pour cette opposition politique de l'époque , les plus de 2 millions de sénégalais qui contribuaient pour plus de 900 milliards soit le tiers du budget n'ont pas droit à la voix. Rappelons nous aussi que le sens de cette décision selon Monsieur Moustapha Diakhaté ex président du groupe parlementaire majoritaire: " cette décision va permettre à la diaspora d'élire des députés en son sein" . Donc élire des représentants de partis politiques n'est pas l'objectif, mais élire un membre de la diaspora capable de poser les problèmes de la diaspora, proposer des solutions qui prennent en comptent les intérets stricto sensu au sens le plus précis, le plus étroit et le plus strict des immigrés sénégalais dans le monde. 5 ans de législature avec des députés politiques, les difficultés administratives et les malheurs de la diaspora restent au point mort, donc choisir un député de la diaspora dans la diaspora devient une nécessité primordiale; ne serait ce que pour essayer de voir le bout de notre labyrinthe administratif, ou plus important avoir la possibilité d'aider nos enfants de seconde génération partagés entre la rue, la prison et les mailles de la criminalité organisée Un politicien ou un membre d'un parti politique au Sénégal comme député de la diaspora est aussi inutile et aussi absurde que d'offrir à un homme comme cadeau d'anniversaire un paquet de serviettes hygiéniques;
Magatte Simal C.A.D.E.E.S italie
