À l’heure où notre pays traverse une période politique inédite, marquée par des tensions institutionnelles, des rivalités internes au sommet de l’État et des batailles de positionnement précoces, il est urgent de replacer la nation au cœur des priorités. Le Sénégal, notre bien commun, mérite mieux que des calculs individuels et des guerres d’égos. Il appelle ses fils et filles à l’unité, à la hauteur, à la responsabilité.
Depuis les dernières élections présidentielles, une dynamique nouvelle a émergé, portée par l’espérance d’un renouveau démocratique, d’une justice sociale et d’un développement souverain. Cette alternance a suscité l’admiration à l’international, renforçant l’image d’un Sénégal mûr, pacifique et résilient. Pourtant, à peine la page tournée, les luttes internes éclipsent déjà les engagements pris devant le peuple. Le débat public se dégrade, les institutions s’emmêlent, et les citoyens assistent, médusés, à un spectacle qui détourne l’attention des véritables défis.
Car oui, les priorités sont ailleurs. Elles s’appellent emploi des jeunes, coût de la vie, souveraineté alimentaire, éducation de qualité, réforme de la justice, développement industriel, maîtrise de nos ressources naturelles, rayonnement de notre diplomatie économique. Pendant que certains s’écharpent pour des parcelles de pouvoir, les populations attendent des actes, pas des slogans. Elles attendent des résultats, pas des règlements de comptes. Elles veulent voir les promesses traduites en politiques publiques concrètes et efficaces.
Dans ce contexte, il faut le dire sans détour : personne n’a le droit de prendre le peuple sénégalais en otage de ses ambitions personnelles. L’histoire nous enseigne que les moments de grandeur sont toujours venus lorsque les dirigeants ont su transcender leurs différends au nom de l’intérêt supérieur de la nation. Le Sénégal a besoin de leaders qui unissent, pas de stratèges qui divisent. De bâtisseurs, pas de destructeurs.
La légitimité, dans une démocratie vivante, ne se clame pas dans les médias, elle se cultive dans l’action, dans le service à la République, dans la loyauté aux institutions et dans le respect du suffrage universel. Ce n’est pas à coups de déclarations fracassantes que l’on défend le peuple, mais en s’élevant au-dessus des querelles partisanes, en faisant preuve de discipline d’État, de cohérence et de vision.
Ce plaidoyer est un appel à la décence politique, au respect de la parole donnée, au retour à l’essentiel. C’est un rappel que la force d’un pays ne réside pas dans l’invincibilité de ses hommes politiques, mais dans la solidité de ses institutions et la maturité de ses élites. Le peuple sénégalais, digne et lucide, mérite des responsables qui sachent faire primer le collectif sur l’individuel, l’avenir sur le moment, la nation sur la faction.
Que chacun se souvienne que l’histoire jugera. Et qu’elle est implacable avec ceux qui auront préféré leur ascension personnelle à la stabilité du pays. Au-delà des querelles de clocher, le Sénégal reste, et doit toujours rester, au-dessus de tout. C’est mon intime conviction.
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