Le 17 décembre est désormais plus qu’une date du calendrier : c’est le symbole d’une reconnaissance nationale attendue depuis longtemps. En instaurant cette Journée nationale des Sénégalais de la diaspora, le Sénégal tourne une nouvelle page de son histoire républicaine en intégrant pleinement ses fils et filles de l’extérieur dans son récit collectif.
La diaspora sénégalaise, c’est une force de vie, une énergie en mouvement, une constellation de parcours humains qui, aux quatre coins du monde, continuent d’œuvrer pour le développement du pays. Qu’il s’agisse de transferts financiers, de projets communautaires, de soutien aux familles, ou d’initiatives dans les domaines de la culture, du numérique ou de la formation, c’est tout un pays qui respire à travers ses citoyens expatriés.
Cette reconnaissance officielle – par décret présidentiel – marque un tournant politique et symbolique. En faisant du 17 décembre une journée nationale, le Sénégal affirme haut et fort que sa diaspora n’est pas une périphérie, mais bien une 15e région à part entière, ancrée dans les institutions, représentée à l’Assemblée nationale, et appelée à contribuer à la gouvernance de demain.
Mais cette journée ne doit pas être une simple cérémonie. Elle doit devenir un catalyseur de politiques publiques ambitieuses, une occasion de repenser la relation entre l’État et ses citoyens de l’extérieur, de mettre en place des mécanismes concrets pour accompagner, protéger, et mobiliser durablement les Sénégalais de la diaspora.
Au journal Diaspora, cette décision résonne avec notre vocation : servir de pont, de mémoire et de miroir entre la nation et sa diaspora. Nous saluons cette initiative présidentielle et appelons à ce qu’elle ouvre la voie à plus de dialogue, plus d’écoute, et plus d’engagement réciproque.
Le 17 décembre, la République regarde vers ses horizons. Et elle y voit le visage fidèle de sa diaspora.
Falilou THIANE