En ces temps de fortes tensions internationales et de bouleversements climatiques. L’alimentation opère un retour brutal au centre des préoccupations quotidiennes. Il est question d’inflation, de dépenses alimentaires, d’incertitudes voire de pénuries mais aussi d’impératifs environnementaux immédiats.
Ce processus de développement endogène de l’agriculture pourrait s’enclencher à travers le partage de savoir faire sur les pratiques, avoir des ambitions communes et créer les conditions de compétitivités et d’échanges au sein du continent africain.

Cette idée m’est venue lors de la visite de la 86eme édition de la foire agricole de Libramont en Belgique.
La plus grande foire de plein air en Europe. Il s’agit de ;
- 200,000 visiteurs
- 100,000 m2 d’expositions
- 700 exposants
- 20 Ha de champ de foire
- 10 Ha de parking
- 25 Ha de parc paysager.

A l’occasion de cette foire il y a eu des thèmes évoqués dont ;
- La mobilité
- Les inventaires faunistiques
- L’analyse paysagère
- La gestion différenciée
- Les différentes plantations.

A cela s’ajoute la proposition de la charte de la nature qui consiste à établir un réseau qui regroupe tous les espaces publics ou privés qui respectent et protègent la nature.
A l’issue de cette charte de nature tous les acteurs se sont engagés à
- Renoncer aux pesticides chimiques de synthèse.
- Préserver les milieux naturels
- Privilégier les plantes indigènes et valoriser les espaces sauvages.
De plus la foire s’appuie sur un réseau de cercles thématiques regroupant des agriculteurs, des éleveurs, des forestiers, dès machinistes, des scientifiques, des représentants d’ONG ou d’administrations.

Au vu des intérêts que suscitent la foire de Libramont, les mêmes ambitions prévalent pour lAfrique plus que jamais impératifs envers l’agriculture, l’élevage et la foresterie.

Les états Africains devraient promouvoir d’une part une agriculture avant tout locale, nourricière, circulaire, autonome, et moins dépendante possible aux énergies fossiles et aux grands enjeux stratégiques ; et d’autre part une forêt africaine plus résiliente apte à faire face aux changements qui la menacent, plus productive en bois utile à la collectivité, plus multifonctionnelle.

L’objectif sera de trouver ensemble des solutions innovantes durables et surtout performantes face aux nombreux défis de l’autosuffisance alimentaire

Mouhamed Sambou
Président du Grand Mouvement la relève Sénégal