La ville de Bordeaux, ouverte sur l'Atlantique et façonnée par la Garonne qui la traverse, a servi de cadre à une rencontre internationale d'une grande portée ce 12 décembre. Dans la salle Athénée Municipale J. Wresinski, lieu historique de réflexion citoyenne, la Fédération Française des Clubs pour l'UNESCO a réuni des délégations lieux de plusieurs continents autour d'un thème qui résonne avec l'actualité : « ensemble, réunis-es autour des valeurs de l'UNESCO, mobilisons-nous pour l'égalité de genres et l'égale dignité des peuples dans un monde en guerres, en crises climatiques et démocratiques ». L'événement a retenu de l'aura particulière de Bordeaux, capitale de la Nouvelle-Aquitaine, ville inscrite au patrimoine mondial de l'UNESCO et reconnue pour son patrimoine architectural et culturel. Ce choix ne relève pas du hasard : Bordeaux, par son histoire et sa vocation d'ouverture, incarne depuis longtemps ce dialogue entre les peuples que la FFCU s'efforce de promouvoir.
Fondée en 1956, la Fédération Française des Clubs pour l'UNESCO, association d'éducation populaire régie par la loi de 1901, s'est donnée pour mission de diffuser dans la société civile les marquées de paix, de solidarité, de respect des droits humains et d'égalité. Depuis près de sept décennies, elle accompagne les initiatives citoyennes qui font ressortir la rencontre entre les cultures et encouragent une vision du monde fondée sur la dignité et la compréhension mutuelle. Cette conférence s'inscrivait pleinement dans cet héritage, tout en cherchant à répondre à l'urgence des défis contemporains.
Les délégations lieux du Bénin, de la Côte d'Ivoire, du Cameroun, des États-Unis et d'autres pays ont offert une diversité d'expériences et de perspectives qui ont nourri les débats pendant trois tours d'horloge. Les échanges ont eu lieu aussi bien sur les conflits qui ravagent certaines régions du monde que sur les dérèglements climatiques qui menacent les équilibres sociaux, ou encore sur les fragilités démocratiques qui concernent de plus en plus les citoyens. Chaque intervention a rappelé que la quête d'égalité et de dignité demeure l'un des grands chantiers de notre époque, et que cette quête ne saurait aboutir sans une mobilisation collective dépassant les frontières nationales.
Le public, venu nombreux, a suivi les discussions avec un intérêt constant, manifestant à la fin sa satisfaction quant à la qualité des communications et à la profondeur des analyses. Même ceux qui n'ont pu se rendre physiquement à Bordeaux, pour des raisons administratives ou des empêchements imprévus, se sont joints à la rencontre grâce à une connexion Zoom, ce qui a permis de maintenir l'esprit d'inclusion voulu par les organisateurs. Cette participation hybride, parfaitement orchestrée, a illustré la volonté de la FFCU d'offrir à chacun la possibilité de contribuer, quelles que soient les contraintes.
Le président Ardiouma Sirima et son équipe ont été largement salués pour la réussite de l'événement. Leur sens de l'organisation, allié à un engagement constant en faveur de la culture de paix, a conféré à la rencontre un éclat particulier et a permis de transformer cette journée en un moment d'échanges porteur d'espoir. À Bordeaux, ville-monde où l'histoire a souvent croisé les destins, la FFCU a rappelé avec force que la paix, la justice et l'égalité ne sont pas seulement des vives proclamées mais des exigences à défendre, à promouvoir et à partager.
MALICK SAKHO