Depuis quelques mois, dans les établissements publics, sociétés nationales, agences nationales et structures assimilées, une série de licenciements a été notée. Le Grand théâtre national vient de notifier à vingt trois de ses employés la fin de leur collaboration après le rejet de l'offre faite par la direction générale pour un départ négocié. Les montants proposés étant jugés modiques par les travailleurs. A la CNTS qui les soutient déclare qu'elle va saisir l'inspection du travail et n'écarte aucune forme de lutte pour rendre justice à ces travailleurs. "Ils nous avaient appelés une fois pour nous proposer une réduction de l'effectif de trente et une personnes. Par rapport à l'audit qu'il a fait, on lui dit de réduire l'effectif. Il nous a donné une liste de trente personnes. Ensuite, il a convoqué une assemblée générale pour confirmer ses dires. Une semaine après, il a convoqué un par un pour un entretien. Au début, c'était un départ négocié. Il a proposé des montants allant d'un million huit cent à cinq millions cinq cent. Et tous les agents se sont opposé à ce montant", a dit le porte-parole, Djibril Sarr avant d'ajouter qu'ils comptent aller jusqu'au bout: "lundi, il a sorti des lettres de licenciement pour vingt trois personnes. Il y a une liste de trente et une personnes et il y aura une autre liste de cinq personnes encore. Nous envisageons de faire une grève et une marche". La CNTS qui n'écarte la possibilité d'intensifier le combat pour que ces travailleurs recouvrent leurs droits, pris cette affaire en main. "En effet, cette direction quand elle est arrivée, a voulu se séparer des certains travailleurs en reduisant l'effectif de moins de cent personnes. Maintenant, ce que nous allons faire c'est de saisir premièrement l'inspection du travail pour voir la position à adopter. Et ensuite nous allons organiser un point de presse dans les heures qui suivent", à déclaré Lamine Fall, secrétaire général adjoint de la CNTS. A travers ces licenciements, les travailleurs du Grand théâtre national soupçonnent un recrutement politique pour les remplacer.

A.Saleh