Mister Babacar Diagne: Please help us to save our nation. *

29 - Janvier - 2023

" L'homme qu’il faut à la place qu'il faut" ; votre installation dans vos fonctions de président de conseil national de régulation de l'audiovisuel (C.N.R.A.) avait fait l'unanimité aussi bien dans le milieu de l'audiovisuel mais aussi et surtout pour tous les sénégalais qui suivent les média. De ce professeur d’anglais qui est passé par le lycée Gaston Berger (aujourd’hui Valdiodio Ndiaye) puis du département anglais de l'université de Dakar, tous les sénégalais unanimement vous connaissent beaucoup plus dans le milieu des média où votre professionnalité, votre sérieux, votre abnégation face à l'éthique et à la déontologie, votre discrétion et votre respect de l’humain ont toujours fait votre particularité. Pour rappel à nos jeunes lecteurs de la diaspora et aux non sénégalais, le C.N.R.A. a été institué par la loi 2006/ 04 du 4 janvier 2006. Votre organisme a été créé sur les restes du haut conseil de la radio et télévision (H.C.R.T.) créé en 1991 puis remplacé en 1998 par le haut conseil de l'audiovisuel (H.C.A.). Votre organe est chargé d'assurer la cohésion du paysage audiovisuel sénégalais et de faire respecter les règles du pluralisme, d'éthique, de déontologie, les lois et les règlements en vigueur. En septembre 2022, nous avions adressé une plainte au président du C.O.R.E.D. pour lui faire part de l'affolement, de la panique, de la phobie de la nation entière face aux dérives de tout le secteur de l'audiovisuel sénégalais qui mettent en danger la stabilité et pire même compromettent la bonne marche de la nation sénégalaise en provoquant une situation de péril de la souveraineté de la république du Sénégal. Toute la nation sénégalaise a peur, trop peur, car certains parmi les acteurs du secteur de l'audiovisuel de par leurs écrits, leurs discours, leurs reportages, leurs plateaux télévisuels et leurs post sont entrain de rompre à la base tous les principes, les normes, les morales de la société sénégalaise. Tous les sénégalais sont conscients que la liberté d'opinion désigne le droit d'être informé ; c'est l'un des principes de notre démocratie. Aujourd'hui n'est-il pas temps de réfléchir sur comment arrêter les dérives du secteur de l'audiovisuel. Vous , Monsieur Babacar Diagne qui disposez de tout le bagage intellectuel, pédagogique, professionnel et éducatif, n'est-il pas temps de prendre le taureau par les cornes demandant le soutien et la présence effectifs de tous les professionnels et les organismes et organisations du secteur de l'audiovisuel pour réfléchir entre anciens et jeunes sur les voies et moyens pour faire respecter ces garde- fous du métier que sont l’éthique et la déontologie en mettant en avant tous les textes qui régissent ce métier pour prévoir et limiter les dégâts. Si la censure est une solution, elle est la pire des solutions car aucune force étatique, républicaine ne peut avoir les moyens pour arrêter cette prolifération des média et leur comportement qui va à l'encontre de tous les principes de moralité. Les pratiques médiatiques dans leurs diversités, leur omniprésence et leur intensité sont aujourd'hui très présents dans la vie des adultes mais surtout des jeunes dont le cerveau est toujours en mode automatique capable de tout consommer sans discernement aucun. A travers les média les jeunes sont une proie facile de ces politiciens qui embrigadent les jeunes dans un discours de haine et d'intolérance en les domptant pour les rendre insensibles, obéissants et aveugles. Grâce à l'audiovisuel, les jeunes les plus exposés sont ceux des banlieues issues de l'exode rurale. Vos amis anglosaxons les nomment N.E.E.T. (neitheir in education, employment or training) ; ces jeunes sans emploi, ni formation, ni études difficiles à gérer par les politiques publiques. Ceux-là que les italiens appellent " bamboncioni fanulloni" c'est à dire bon à rien et adeptes du moindre effort sont mis en pâture par les média à la disposition des politiciens véreux qui les utilisent comme chair à canon corvéables, malléables et manipulables à merci. Il est donc nécessaire, vital, urgent de mettre le monde audiovisuel devant leur responsabilité, leur rôle positif dans la construction et la formation de l’homosenegalinsis comme membre actif et conscient dans la société sénégalaise. Suivre un Oustaz ( maitre arabe) qui parle de sexualité dans un réseau sociale sans frein, ni limite avec une arrogance qui heurte toute conscience, à cette télévision privée qui invite un " vieux politicien " qui prédit l'assassinat d'une haute autorité de la république avec une argumentation qui frise avec l'immoralité et l'amoralité, le sénégalais reste outré, indigné, scandalisé sans avoir aucune possibilité de se protéger ou de mettre ses jeunes enfants devant la gravité et le danger d'un tel discours. Pour une valeur morale des média à partir de la production et de la diffusion de leurs contenus audiovisuels, ne faut-il pas réfléchir sur les tenants et les aboutissants de la production et de la diffusion de contenus capables d'éduquer les masses en inculquant aux jeunes des valeurs civiques, sociales, culturelles et républicaines de notre nation. Il faut attirer l'attention des hommes de média sur les aspects de la socialisation des masses surtout des jeunes et sur la construction de soi en présentant des contenus qui tiennent compte des norme sociales et républicaines dominantes pour mettre sur pied une nation sénégalaise : ce commun vouloir de vivre en commun. Monsieur Diagne, je suis intimement convaincu que votre valeur intellectuelle, morale et professionnelle et l'assistance des nombreux hommes et femmes de haute formation dans le métier et la présence des jeunes qui aiment et veulent prospérer dans le métier de l'audiovisuel vous permettront de faire sortir les sénégalais de leur phobie et de leur horreur des média. De toute façon, vous ne serez pas en terrain inconnu, ni en mission impossible car en tant que vice-président du REFRAM (réseau francophone des régulateurs des média), hôte de l'ERGA ( european regulators group for audiovisuel services ) et présent le 15 Novembre à Abu Dhabi, vous avez toujours prôné vivement une politique d'éducation aux média. Vous ne manquez d'arguments pour faire comprendre aux professionnels des média surtout des jeunes de leur rôle de socialisation et d'être une instance de socialisation. Cette socialisation est l'ensemble des processus par lesquels un individu à partir de l'adolescence acquiert des dispositions qui sont autant de façons d'être, de percevoir, de penser, d'interagir pour être en adéquation, en cohérence, en convergence, en conformité, en accord avec soi-même, puis avec les règles, les normes, les lois de sa société, de sa nation, de sa république. Mais pour porter les hommes de métier surtout les jeunes générations à cette prise de conscience de leur indispensabilité dans la formation de la nation sénégalaise, il ne s'agit point de prendre des mesures coercitives comme la censure, ni de punir par des sanctions pénales ou pécuniaires, mais il suffit d'éduquer, de rééduquer pour récupérer socialement tous ces hommes de média qui sont en faute, qui ne respectent pas les lois du métier par manque de prendre en compte les obligations de l'éthique et de la déontologie. Les principes de la prévention pénale dans sa forme d'éducation, de prévention et de paiement d'un tort social en mettant un journaliste en prison peuvent produire l'effet contraire ; en fin de peine, il devient un martyr, une vedette ou un modèle pour ses collègues plus jeunes en quête de buzz. On ne demande pas à un homme comme Monsieur Babacar Diagne de renoncer au droit pénal car sait avec pertinence que le droit pénal est l'extrême ratio de toute société démocratique, de paix et de justice comme le Sénégal mais à coup, ce Monsieur Babacar Diagne que nous connaissons, respectons tant et aimons tant à cause de son comportement correct sans commune mesure a les instruments qu'il faut pour porter ses jeunes collègues à éviter les interdits du droit pénal dans ce monde de l'audio-visuel. A mon humble avis, pour un homme de votre trempe instruit, informé, bien formé, expérimenté, respecté dans ce métier et surtout capable d'étudier grâce à vos dispositions pédagogiques, la meilleure méthodologie serait la médiation sociale. Ses principaux objectifs sont d'établir un partenariat, une cohabitation sociale, sincère, durable entre média, nation et Etat, de propager une culture de régulation de probables conflits et surtout de prévenir de futurs heurts, malentendus, et tensions. L'efficacité de cette prévention sociale par la médiation sociale doit passer par: - Le soutien d'une communication claire et distincte entre Etats, professionnels des média et nation pour installer un climat de tolérance et de compréhension. - Développer et consolider l'intégration sociale pour prévenir et combattre à la base toutes les contradictions socio- culturelles qui peuvent générer incompréhension, conflits et affrontements. - Développer et encourager une plus grande proximité entre les institutions étatiques et les professionnels de l'audiovisuel basée sur l'ensemble des textes acceptés et signés par les hommes de média. Nouvelle année, nouvelles perspectives, nouveaux engagements citoyens et républicains. J'ose espérer que votre formation, votre professionnalité, votre éthique et déontologie indéfectibles et votre bonne et rigoureuse éducation musulmane acquise dans les méandres de la famille à Thiaroye Guedj seront vos armes, vos forces constantes et inébranlables pour réussir cette énième mission humaine, républicaine et citoyenne par la grâce de Dieu et la bénédiction de Muhammad (PSL).

* Monsieur Babacar Diagne, s'il vous plait aidez-nous à sauver notre nation

Magatte Simal

C.A.D.E.E.S. Italie

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