La diaspora sénégalaise : Charité bien ordonnée commence par soi même !!!

Le mot migration vient du latin "migratio" signifie déplacement permanent ou temporaire d'une personne ou d'un groupe de personne vers un pays différent de celui de son origine. Nombreuses sont les raisons qui obligent une personne à quitter son pays natal ; mais l’immigration moderne et contemporaine la plus importante et la plus complexe est conditionnée par la recherche du travail pour l'amélioration des conditions de vie personnelle et surtout familiale. Cette large forme d'immigration est liée à la montée du capitalisme et de la grande industrie moderne. Ses énormes besoins en main d'œuvre que la population américaine et européenne ne peut pas satisfaire sont la principale raison de l'arrivée des travailleurs extracommunautaires dont les sénégalais à la recherche de travail pour un revenu financier en vue d'améliorer les conditions de vie de la famille restée au pays natal. Selon l'O.C.D.E. 77% des sénégalais en âge de travailler (15 à 64 ans ) sont dans le marché du travail dans ses pays membres, 21% des sénégalais sont au chômage. Mais ces taux d'occupation varient en fonction des pays ; en France 66% des sénégalais sont en emploi entre 2019 et 2020 et en Italie 57,7% des sénégalais ont un emploi avec un taux de chômage de 17,2%. Mais les sénégalais ont dans le domaine du travail un caractère particulier dû à leur conception de la migration basée sur le principe italien du " mordi e fuggi" comme ces fourmis qui vont de la fourmilière au lieu de travail pour trouver du manger en un mot travailler 6 à 7 mois en Italie pour tout consommer au Sénégal et revenir pour repartir à zéro. Par exemple en 2020 selon un rapport du ministère italien du travail, 67221 sénégalais ont eu un C.D.D (contrat à durée déterminée) soit 5% des nouveaux C.D.D en Italie. A la fin de l'année, 71701 sénégalais soit 4500 de plus que les C.D.D. de 2020 ont mis fin à leur contrat de travail. Il est clair que la crise du travail de 2008, les immigrés en Europe particulièrement les sénégalais en Europe se trouvent en grande difficultés dans le domaine du travail. Cette situation du sénégalais de la diaspora s'est aggravée avec les conséquences de la Covid 19 et l'insertion de plus en plus difficile du sénégalais dans le nouveau marché du travail en Europe qui de plus en plus a besoin de travailleurs formés et professionnels ; le travailleur avec le bras bionic donc qui à disposition seulement la force physique n'est plus le bienvenu. Avec les changements conjoncturels et structurels du travail en Europe et en Amérique du nord trop complexes pour les travailleurs immigrés surtout sénégalais de la première génération, la diaspora sénégalaise pour sauver ses enfants nés ou grandis en Europe et les jeunes des seconde et troisième génération doit créer une communauté soudée soucieuse de son existence en Europe. Toutes les forces vives de la diaspora en dehors de toute appartenance socio- politique doivent conjuguer leurs efforts pour sauver la communauté sénégalaise. Pour construire cette communauté sénégalaise socialement intégrée, apte à comprendre et affronter les problèmes de l'Europe du moment et construire un futur pour ses enfants qui vivent un vide juridique et socio- politique sans précédent surtout en Italie, la politique politicienne et l'activisme politique à la sénégalaise ne peuvent en aucun cas faire partie des matériaux de construction. L’insertion des sénégalais de la diaspora dans le champ politique est comparable à celui qui remplit le réservoir d'une voiture avec de l'eau pensant aller loin. Empruntons cette publicité qui dit " un service qui ne rend pas service n'est pas un service" ; chers frères et amis " modou- modou" notre engagement politique est en train de détruire tout projet migratoire. Avec tout l'engagement politique et ses désastres relationnels dans notre communauté lors des élections législatives de 2022, quel est l'utilité des députés sénégalais de la diaspora pour la diaspora ? Les sénégalais n'ont pas réussi à comprendre que la diaspora a élu des députés représentant leur parti politique en Europe mais non des députés de la diaspora pour les problèmes et les intérêts de la diaspora. La diaspora sénégalaise ne tirera aucun profit de la guéguerre entre politiciens sénégalais qui utilisent les immigrés comme de la chair à canon car n'ont pas le background nécessaire pour comprendre et agir dans la politique. Les sénégalais de la diaspora surtout sont habitués à utiliser le marteau pour casser des cailloux ou enfoncer des clous ; travail qui ne demande aucun effort intellectuel. La politique est un métier fin où il faut savoir faire ce que l'on ne dit pas, dire ce que l'on ne fait et surtout avoir une calculatrice à la place du cœur qui a juste deux opérations c'est à dire la multiplication et l'addition de leurs intérêts ad personam.; diviser et soustraire ne font partie de l'alphabet des politiciens de tout pays et de tout bord politique: " quand on suit quelqu'un de bon, on apprend à devenir bon mais quand on suit un serpent , on peut apprendre à mordre mais on risque aussi de se faire mordre". Combien de sénégalais de la diaspora sont en difficulté à cause de leur implication politique par des discours et des posts incendiaires contre toutes formes d'autorités sénégalaises. Il ne sert à rien de pleurnicher sur la peur de retourner au pays par peur d'être arrêté ; des larmes de crocodiles ne font pas émotion en politique. C’est un terrain inconnu que les immigrés ne maitrisent nullement d'abord parce qu’ils sont absents du terrain politique et de ses réalités quotidiennes, ensuite parce qu’ils n'ont pas la logistique intellectuelle pour s'y engager, les réseaux sociaux ne sont un matériel didactique d'apprentissage de la politique et enfin le jeu politique n'a pas besoin d'une réaction épidermique avec les nerfs à fleur de peau en bandant les forces financières et la force électorale ( 3,9%) toutes insignifiantes dans le champ politique et social sénégalais. L'instinct grégaire ou le panurgisme des «modou- modou» tirés toujours et en tout lieu par le bout du nez par les jeunes filles d'abord ensuite par la société et enfin par les politiciens pour leurs intérêts propres ont dévalorisé la diaspora; " des baye seikh" absolus. Envoyer un post incendiaire sur Facebook, ou un audio insultant et irréfléchi, ou être en service commando et commandé par un politicien pour détruire des représentations diplomatiques et consulaires et même faire de la collecte d'argent pour financer des opérations de destructions massives au Sénégal font des immigrés des sénégalais entièrement à part vivant des réalités socio- politiques comparables à ces kamikazes de "l’Islam radical". Il n'est jamais trop tard de bien faire d'autant plus que le retour au pays natal peut être envisagé mais difficile à réaliser. Désormais nous sénégalais de la diaspora, nos pays d'accueil sont devenus notre lieu de vie ; réfléchissons ensemble à y vivre sainement et socialement utile au moins pour nos enfants nés ou grandis en Europe. Le retour impossible des parents n'est pas envisageable pour nos enfants qui ont une culture du pays d'accueil des parents, qui est son pays natal. Inconcevable, incompréhensible, inexplicable et illogique cette attitude de la diaspora sénégalaise qui se donne pieds et mains liés à une classe politique qui profite de l'ignorance abyssale et de la réaction épidermique des immigrés pour faire d'eux un bassin électoral et un guichet automatique de 'Euro" qui oublient même leurs propres familles en Europe dans une situation sociale exécrable, mais surtout malléables et manipulables à merci. Les enfants des immigrés nés, grandis et éduqués en Europe sont des européens entièrement à part, mais aussi des cas sociaux impossibles à gérer et à intégrer ; exemple en Italie plus de 70% des adolescents sénégalais âgés de 18 à 23 ans ont abandonné toute forme d'étude et d'apprentissage quand pour les enfants italiens ils 11%. Le sociologue italien de l'immigration Vittorio Lannutti parle de " identité suspendue" pour ces enfants des immigrés qui n'ont aucune reconnaissance sociale, juridique et politique. Ces 70% des enfants sénégalais occupent les esplanades des super marchés, les jardins publics et sont la proie facile et préférée de toute forme de criminalité et finissent en prison. En 2018, 473 sénégalais âgés de 18 à 23 ans étaient dans les prisons italiennes pour plusieurs formes de délit du trafic de drogue, au vol jusqu'à l'assassinat et le viol. Chers amis et frères de la diaspora sénégalaise, aidons-nous à nous aider nous-mêmes. En tant que sénégalais en Europe, notre installation définitive et notre intégration sociale dans notre pays d'accueil passent obligatoirement par notre engagement social en Europe en gérant un levier socio- économique qui sert nos pays par le travail légalement reconnu. Nous devons préparer nos enfants par les études à l'école, au lycée, à l'université et dans les écoles de formation professionnelle à l'instar de tous les parents en Europe à la disposition de leur pays natal : France, Belgique, Italie et autres par un savoir-faire et un savoir être sans faille. Ce comportement moralement abject et destructeur de nos représentations diplomatiques et consulaires est le pire exemple d'éducation de nos enfants et confirme notre moralité décadente et notre manque notoire et explicite de civisme et d'éducation morale et d'une absence totale de culture républicaine et démocratique. Il a raison ce chroniqueur français qui a traité ces sénégalais de crevures ; mot injurieux pour désigner des individus sordides avec des sentiments bas capables des pires actions. Quand est ce que les " modou- modou " deviendront des sénégalais exigeants, conscients que leur rôle dans leur pays natal ne signifie pas une participation populiste d'activistes irréfléchis ? Quand est ce que les sénégalais de la diaspora cesseront d'être des moutons de panurge avec un instinct grégaire enfantin pour avoir la conscience de s'assister et d'assister leurs propres familles. Actuellement l'existence des immigrés et de leur famille en Italie est mise en danger par la situation administrative et ténébreuse de l'ambassade d'Italie au Sénégal. Après plusieurs années de racket organisées par V.F.S. une organisation semi- mafieuse qui s'est enrichie sur le dos des immigrés, une autre organisation qui a changé juste de nom avec des pratiques plus ténébreuses sous la bénédiction de l'ambassade est en train de mettre en danger nos vies en Italie en portant beaucoup de sénégalais vers la clandestinité. Est-ce normal que plus de 100.000 sénégalais tous en danger administratif laissent cette bataille à I.N.C.A / C.G.I.L Sénégal et au réseau Italie -Sénégal quand ils sont capables de cotiser des millions d'Euro pour des politiciens ou de s'engager totalement pour des élections de politiciens sénégalais. Charité bien ordonnée commence par soi-même, les sénégalais en Italie ont le devoir mieux l'obligation de s'organiser dans les dahiras, les associations et autres organisations sénégalaises pour soutenir ces braves gens au Sénégal pour nous sortir de ce labyrinthe administratif virtuellement créé par des pseudo mafieux dans cette nouvelle organisation à la place de V.F.S. 110.000 sénégalais en Italie risque de retourner dans la clandestinité et de voir leurs enfants expulsés des écoles italiennes; donc les italiens d'origine sénégalais doivent réfléchir sur une bataille légale auprès de la farnesina pour une solution immédiate. Le C.A.D.E.E.S.à l'instar de INCA /CGIL et du réseau Italie- Sénégal et dans le respect de son rôle d'informer et d'encadrer la diaspora, a l'obligation de s'organiser et de conscientiser tout regroupement sénégalais en Italie pour engager une bataille légale auprès des autorités italiennes en laissant de côté les colorations et idéologies politiques et syndicales Pour reprendre un historien du panafricanisme dans " Black spirit " : la diaspora doit s'inscrire dans une logique d'excellence pour ne pas être des médiocres. Comme le préconisait Marcus Garvey : la diaspora doit être une plus-value pour ne pas être un fardeau. La diaspora a besoin de parler quand il le faut et se taire quand il le faut. Elle doit surtout éviter d'utiliser les moins compétents et les plus bavards pour parler et agir au nom de la diaspora : il y va de notre crédibilité."

Magatte Simal C.A.D.E.E.S.Italie