Abraham Lincoln : le modèle d'éduquer les enfants sénégalais

15 - Janvier - 2023

Abraham Lincoln a été un célèbre homme politique et un avocat de renom des Etats Unis. Il fut le 16° président des U.S.A. à partir du 4 Mars 1861 jusqu'à sa mort par assassinat survenue le 15 Avril 1865. Il fut le premier président républicain des Etats Unis. Il a mis fin à l'esclavage aux Etats Unis par la ratification du 13° amendement de la constitution américaine. Au-delà de sa carrure politique, il fut célèbre par sa fameuse lettre écrite en 1830 au premier enseignant de son fils le jour de la rentrée scolaire. La lettre de Abraham Lincoln montre l'importance accordée à la figure de l'enseignant et à l'éducation où l'école se dresse comme un guide fondamental pour la formation de la personnalité citoyenne des enfants de la nation. En jetant un regard d'éducateur et de pédagogue sur la société sénégalaise, tout individu se rend compte que ce que demandait le président américain à l'instituteur de son fils est une exigence pour les enfants sénégalais.

Le mal de la société sénégalaise
Lincoln avait commencé sa lettre en affirmant que son fils apprendra que les hommes ne sont pas tous justes et ne sont pas tous sincères. Les enfants sénégalais en font les frais ; dans les média de tous les jours les jeunes sénégalais ne découvrent que des adultes méchants et malhonnêtes pour des intérêts matériels ad personam. Ils ne voient que des politiciens égoïstes, indisciplinés, insolents, menteurs et maniaques qui veulent représenter la nation. L'enseignant du petit Lincoln devait lui apprendre de s'éloigner de l'envie. L'envie est une convoitise mêlée ou non de dépit à la vue du bonheur ou des avantages personnels. C'est le mal de la société sénégalaise. De ses propres parents en famille, dans son quartier, et même de ses instituteurs devant lui en classe, l'enfant sénégalais ne connait que des adultes qui manifestent une envie malveillante à l'égard de quelqu'un, d'adultes qui éprouvent du dépit à l'égard de quelqu'un à cause d'une réussite socio- politique. Lincoln avait demandé au maître d'enseigner à son fils qu'il est bien plus honorable d'échouer que de tricher. Dans la société sénégalaise où le mérite ne paye plus et est définitivement enterré ; quelle pédagogie peut utiliser un enseignant pour faire comprendre à son élève que seul le travail honnête est payant. Il est indéniable que voler, mentir ou tricher sont les seuls moyens pour réussir socialement au Sénégal. Combien d'adultes sénégalais comme dans un conte de fée ont réussi socialement en amassant des richesses énormes sans aucune explication plausible et possible. A quoi sert un travail honnête ou des études réussies si en majeure partie la réussite sociale honnête n'existe pas et ne paye pas. " Apprenez à mon fils à avoir foi en ses propres idées même si tout le monde lui dit qu'elles sont erronées, essayez de donner à mon fils la force de ne pas suivre la foule quand tout le monde se laisse entrainer » ; le suivisme ou instinct grégaire est déjà un fait accompli pour les jeunes sénégalais pour qui malheureusement n'ont aucun modèle à suivre.

Une imitation maladroite et médiocre des adultes
Le mauvais comportement de la jeunesse sénégalaise qui inspire mépris et dégout par sa dégradation morale est juste une " singerie", une imitation maladroite et médiocre des adultes, de ses enseignants en particulier sur qui compte la société pour prendre en charge l'éducation de ses enfants. Au Sénégal, nombreux sont les éducateurs et les enseignants qui à travers les média inspirent leurs propres élèves à suivre " la foule" qui piétinent tous les principes de bonne conduite de la société sénégalaise en foulant au pied toutes les institutions sociales et étatiques de la nation. Au Sénégal, nombreux sont les enseignants qui entrainent leurs propres élèves encore mineurs vers la pensée unique, cette pensée de leur propre groupe social. Ils font porter à leurs propres élèves et étudiants des œillères pour ne regarder politiquement et socialement que là où ils regardent eux-mêmes enseignants, éducateurs et adultes. Ce que le président Lincoln voulait faire éviter à son fils grâce à son instituteur car représente un grave danger dans l'accomplissement de sa personnalité, au Sénégal, ce sont certains enseignants qui le font faire à leurs propres élèves et étudiants en partageant avec eux les mêmes réseaux sociaux ( facebook, instagram, tiktok etc...) et plus grave à travers les documents pédagogiques utilisés à l'école: rappelez-vous de ce devoir d'un professeur d'anglais sur l'homosexualité. " On n'apprend pas à notre jeunesse à écouter tout le monde en leur donnant les instruments de filtrer parmi les paroles pour faire un choix personnel, on ne leur apprend pas à faire un choix de tout ce qu'ils entendent en suivant le petit écran, pour choisir une vérité adaptée aux réalités socio- culturelles, tout au contraire certains adultes composés de câlins, de délinquants, d'insolents et d'escrocs monopolisent tous les moyens d'informations pour imposer aux jeunes leurs propres opinions comme modèle de réflexions et de comportement.

Gagner sa vie sans suer, sans souffrir sans dépenser aucune force
Lincoln avait demandé à l'instituteur d'enseigner à son fils que 10 centimes gagnés à la sueur de son front par un travail valent beaucoup plus qu'un dollar ramassé. Rares sont les adultes sénégalais qui peuvent servir d'exemple de probité face à notre jeunesse devant l'argent quand l'adage le plus connu de tous les sénégalais tout âge compris est "khaliss kèn douko liguèy, dagn koy lidjianti" en un mot aucun travail honnête et légal ne procure de l'argent en quantité suffisante. Le gain facile quel que soit sa nature par escroquerie, vol, jeux de hasard ou autres attirent aussi bien adultes que jeunes. Lincoln a voulu éviter à son fils cette vie facile en demandant à son enseignant de traiter doucement son fils sans le dorloter parce que seule l'épreuve du feu forme un acier fin. Malheureusement au Sénégal, nombreux sont les jeunes qui pensent qu'on peut gagner sa vie sans suer, sans souffrir sans dépenser aucune force, sans doute les jeunes sénégalais ont raison de penser ainsi car nombreux sont des adultes sénégalais connus dans leur puissance financière qui ont beaucoup de mal pour justifier par des procédures honnêtes et légales la provenance de leurs biens. La confiance en soi est le premier palier de la réussite sociale, c'est pourquoi Lincoln avait demandé au maitre d'apprendre à son fils comment avoir et installer en soi une confiance, une assurance personnelle. Le jeune sénégalais n'est pas adepte du développement de soi car aussi bien dans son entourage pédagogique que familial, il ne connait et ne vit que dans la dépendance. Très souvent la personnalité du sénégalais est construite à partir d’une personne tierce soit-il une autorité religieuse, politique et sociale. Beaucoup de jeunes sénégalais constituent un troupeau docile guidé bon gré mal gré par un politicien, une autorité religieuse, un dirigeant de mouvements associatifs etc... Les jeunes sénégalais si enclins à l'obéissance se soumettent instinctivement à quiconque se proclame maître ou dirigeant. Cette soumission irréfléchie est la marque indélébile de l'absence de personnalité ; combien de jeunes sénégalais sont utilisés, manipulés, taillables et corvéables à merci ? combien de jeunes sénégalais sont utilisés et manipulés pour des raisons politiques et syndicales et souvent utilisés comme chair à canon contre les autorités étatiques. Nos jeunes sont souvent contents, heureux et honorés de reproduire ce que leurs soit " disant" chefs politiques ou socio- religieux font ou leur font faire acceptant de consommer sans coup férir leurs paroles et leurs idées en mettant en mode automatique leur propre cerveau ou en connexion bluetooth avec celui de son maître manipulateur. Combien de jeunes sénégalais sans aucune personnalité, sans aucune autorité personnelle d'un choix personnel ont des démêlées avec toutes autorités judiciaires pour avoir accepté d’être manipulés par quelqu'un pour ses propres intérêts. Ces jeunes adeptes d'un suivisme moutonnier qui consiste à adopter de manière systématique les comportements, les mœurs, les idées du milieu ou du groupe social auquel ils appartiennent sous la direction d'un chef sans faire usage d’un esprit critique. Cette docilité moutonnière, ce grégarisme, ce panurgisme a amené beaucoup de jeunes sénégalais à modifier leurs comportements, leurs pensées, leurs sentiments, et leur éducation familiale au contact d'un chef qui inhibe leur personnalité dans la sienne même si celle-ci est utopique, violente, immorale et amorale.
Ce geste d'amour du président Lincoln pour son fils pour lui construire une personnalité citoyenne et de confiance pour son maitre responsable de l'éducation des enfants de la nation est un appel à la sincérité, à la sensibilité, à la bienveillance de chaque parent pour considérer les enfants comme le bien le plus précieux de toute nation, de toute société. Il est du devoir sacro- saint, intangible, respectable et sacré de tout parent à l'instar de Abraham Lincoln d'approcher les enseignants comme professionnel de l'éducation pour faire de leurs enfants les citoyens à part entière en tenant compte des réalités socio- culturelles sénégalaises.

Magatte Simal
C.A.D.E.E.S Italie

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