C’est pour moi un honneur autant qu’un plaisir d’être en terre marocaine, ici, à Rabat, pour, au nom du Sénégal, prendre part au « Forum sur la Réduction des Coûts de Transferts de Fonds de la Diaspora africaine », d’abord, en ma qualité de Ministre chargé des Sénégalais de l’Extérieur et, ensuite, en tant que Représentante de Son Excellence Madame Aïssata TALL SALL, Ministre des Affaires étrangères et des Sénégalais de l’Extérieur, présidente du Conseil exécutif des Ministres des Affaires étrangères de l’Union Africaine (UA).

Excellences,
Distingués Participants,
Mesdames, Messieurs,
Le Forum qui nous réunit, aujourd’hui, et dont je voudrais saluer la pertinence du thème, intervient dans un contexte dynamique du processus de développement de notre cher Continent, avec comme point d’orgue, la question de la contribution de la Diaspora africaine au développement durable de l’Afrique. Conscient de cet enjeu important, la dix-huitième (18ème) Session ordinaire de la Conférence des Chefs d’Etat et de Gouvernement de l’UA, tenue en 2012, a jugé fort opportun de faire de l’apport de la Diaspora africaine dans le développement de l’Afrique, un sujet permanent d’intérêt majeur figurant au rang de priorité à l’agenda des différentes Sessions de la Conférence.
A sa 34ème Session, tenue le 7 février 2021, l’Assemblée de l’UA a adopté une Décision consacrant la proposition de la République Togolaise de déclarer « 2021-2031 » « la décennie des racines africaines et de la diaspora africaine », avec pour objectif, à travers cette initiative fort louable, de réunir les conditions nécessaires permettant une meilleure contribution de la Diaspora africaine dans le développement du Continent.
Dans la suite, la 40ème Session du Conseil exécutif, tenue les 2 et 3 février 2022, a adopté le Cadre stratégique, commercial et opérationnel pour une société financière de la Diaspora africaine (ADFC), comme document de référence du Projet d’investissement pour la Diaspora de l’Union Africaine. Je me réjouis de ce que ce Cadre stratégique ait été adopté par les Ministres des Finances de notre Organisation panafricaine, le 17 décembre 2021 et soumis, pour suivi de sa mise en œuvre au niveau des Ambassadeurs, au Comité des Représentants Permanents (COREP). Je voudrais, également, me féliciter de ce que la Commission de l’Union africaine se propose de conduire une étude supplémentaire sur la faisabilité de l’ADFC.

Excellences,
Distingués Participants,
Mesdames, Messieurs,
A ce cadre continental politico-règlementaire habilitant, vient se greffer une carte de la Diaspora africaine dont la grille de lecture et d’analyse de la contribution au développement du Continent, conforte l’importance stratégique dans la promotion de l’image de l’Afrique.
C’est dire que ce Forum qui, d’ores et déjà, se distingue par la pertinence du thème choisi articulé en trois Sessions plénières, vient à point nommé en ce qu’il nous place au cœur de la problématique de la contribution de la Diaspora africaine dans le développement durable du Continent, à la suite de la tenue, en novembre 2022, au Centre international Mahamat GHANDI de Niamey, au Niger, de la réunion du Conseil exécutif de l’Union Africaine, en prélude au 17ème Sommet extraordinaire sur l’industrialisation et la diversification économique et de la Session extraordinaire de la Zone de Libre Echange Continentale Africaine (ZLECAF).

Excellences,
Distingués Participants,
Mesdames, Messieurs,
En définitive, ce Forum qui nous offre l’occasion de mener une réflexion générale et holistique sur les leviers et mesures visant le soutien dynamique des flux de transferts de fonds de la Diaspora africaine, notamment par la recherche des moyens opérationnels facilitant la réduction des coûts y afférents, nécessite un engagement sans faille de toutes les parties prenantes pour accélérer la transformation productive, socio-économique de l’Afrique, dans l’optique de réaliser la vision et les aspirations de l’Agenda 2063 de l’Union Africaine.
Cela nous permettra, tout autant, de répondre aux Objectifs de Développement Durable (ODD) à l’horizon 2030, ainsi qu’à ceux du Pacte Mondial pour des Migrations sûres, ordonnées et régulières.
Je souhaite plein succès à nos travaux et vous remercie de votre aimable attention.