Le Jardin atelier de la Haye a ouvert son espace d’exposition à deux artistes sénégalais qui partagent l’expression d’une culture engagée. « Nous nous sommes rencontrés à l’École des Beaux-Arts de Dakar (Sénégal) et, depuis, nos chemins se croisent régulièrement. » Ousmane Dia voyage entre le Sénégal et Genève (Suisse), où il exerce comme médiateur et professeur d’arts plastiques. Il est surtout ardent défenseur de la cause de la femme. « Je milite notamment contre l’excision, interdite mais toujours pratiquée, au Sénégal. » Pourquoi cette chaise que l’on voit sur de nombreuses toiles ? « C’est le symbole de l’hospitalité. La femme est invitée à prendre la parole et à affirmer sa personnalité. Elle doit en effet avoir la place qui lui revient, dans notre société. » Cool Diabang, a déjà exposé, à Saint-Briac. « J’y reviens avec beaucoup de plaisir. » Il partage sa vie, entre le Sénégal et Paris et ses œuvres racontent l’aventure des grands départs. « Ces gens qui quittent tout, attirés par l’inconnu, à la recherche d’un autre destin. » Il présente même une sculpture faite de fils entrelacés. « Je l’ai baptisée Exodus. Elle symbolise le minimum que chacun emporte, pour des voyages si hasardeux et souvent dramatiques. » Comme cette pirogue, surchargée, qui s’en va vers un autre monde.

Jusqu’au 9 septembre, au Jardin atelier de la Haye, chemin du Tertre-Vincent.

Tous les jours, de 15 h à 19 h, ou sur rendez-vous, tél. 06 85 08 95 15.

Ouest france