Economie

Ouakam Un litige foncier à l'origine de vives tensions entre le collectif "Momélou Ouakam" et les forces de l’ordre

11 - Août - 2024

Le quartier Cité Avion de Ouakam a été le théâtre de vives tensions samedi entre le collectif "Momélou Ouakam" et les forces de l’ordre. En effet, la situation s’est envenimée lorsque le collectif, revendiquant la restitution des terrains occupés par les camps militaires aux habitants de Ouakam, a organisé un point de presse suivi d’une marche qui a dégénéré en affrontements.

Le collectif "Momélou Ouakam" estime que les terres occupées par les camps militaires appartiennent historiquement aux habitants de Ouakam.

"Nous demandons la restitution de nos terres. Ces camps militaires n’ont plus leur place ici et doivent revenir aux habitants. Le morcellement des terres est un réel problème, Cité Avion n’a pas d’espaces suffisants pour des infrastructures revenant à la commune", a indiqué Ibrahima Alassane Mbengue, porte-parole du collectif "Momélou Ouakam", avant d'ajouter face à la presse: "nous avons constaté que des sociétés privées, en complicité avec des autorités, veulent accaparer nos terres. Ouakam est dans la promiscuité totale. De la cité à Touba Ouakam, il n’y a plus d’espaces. Nous avons besoin de ces terrains pour des infrastructures dans la commune. Nous ne voulons plus que les autorités parlent à notre nom… elles ont montré leurs limites car, elles ne prennent plus en charge les aspirations des populations".

A la fin de leur face à face avec les journalistes, les membres du collectif ont entamé une marche pacifique en direction de la base de la gendarmerie.
La marche qui avait pour but de sensibiliser l’opinion publique et de faire entendre leur voix a été réprimée par des gendarmes, provoquant des jets de pierres et une riposte des forces de l’ordre qui ont utilisé des grenades lacrymogènes pour disperser les manifestants qui réclamaient la création d'espaces verts et la construction de stades.

Les autorités et les leaders communautaires sont appelés à trouver une solution pacifique pour apaiser les tensions et résoudre le conflit foncier qui secoue depuis plusieurs années la commune de Ouakam.
Pour sa part, le maire de la localité dit comprendre la frustration des jeunes et appelle à de véritables négociations.

"Je comprends cette réaction des jeunes qui est une somme de frustrations partagées par toute la collectivité. Ces revendications sont très anciennes, nous les avons héritées malheureusement. Depuis lors, nous ne cessons d'alerter les autorités, les anciennes comme les nouvelles. Nous avons écrit, nous avons essayé d'expliquer la situation de Ouakam, malheureusement jusqu'à présent nous n'avons pas été entendus. Je pense que cette demande des jeunes est légitime parce que avec l'arrivée du nouveau régime, on a arrêté tous les travaux pour regarder ce qui se passe dans tous ces espaces, les gens étaient à peu prêt rassurés mais malheureusement, ils ont constaté qu'à Terme sud par exemple les travaux continuent de plus belle. Et c'est cela qui a fait que les jeunes ont réagi parce que Ouakam est oublié dans tout cela. Ouakam a été oublié pour les lotissements. Lorsqu'on a donné aux lions des parcelles, tout le monde était content mais malheureusement c'est la suite qui fait défaut. Parce qu'il y'a aucun équipement prévu pour la collectivité ni pour la commune pour l'extension de Ouakam. On se trouve dans une promiscuité pas possible et les jeunes sont les grands oubliés parce qu'il n'y pas d'équipements sportifs ni rien qui est prévu. C'est tout un ensemble qui fait que c'est un raz-le-bol qui a été exprimé par les jeunes", a expliqué sur Rfm, Abdoul Aziz Guèye, maire de Ouakam.

Pour rappel, les affrontements ont donné lieu à des scènes de violence, avec des manifestants brûlant des pneus sur les routes et bloquant la circulation dans le quartier cité avion. Deux personnes ont été blessées et trois manifestants arrêtés par les forces de l’ordre.

A noter qu'au lendemain des affrontements, la situation est redevenue calme, mais les perturbations demeurent notables avec les stigmates encore visibles sur plusieurs voies et artères de la cité.

Aly Saleh

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